Cet article nous est proposé par Andrea Bensaid qui se propose de revenir ici sur les enjeux SEO autour de la recherche vocale qui est en plein boom. Andréa Bensaid est le fondateur de l’agence de référencement Eskimoz, basée à Paris. Fort d’une expérience de 10 ans dans le SEO, il accompagne les entreprises de toutes tailles dans leur stratégie de visibilité sur le web.
C’est désormais acté : la recherche vocale est en train de prendre son essor. Chez nos amis américains, les mobinautes ont déjà l’habitude de parler à leur smartphone plutôt que d’utiliser leur clavier – 1 requête sur 5 effectuée depuis un système Android est faite à l’oral. Vous pensez pouvoir y échapper et garder vos bonnes vieilles méthodes SEO traditionnelles ? Erreur ! Voici 5 raisons pour lesquelles il est indispensable dès aujourd’hui d’intégrer la recherche vocale à votre référencement naturel.
Parce que la recherche vocale est en plein boom
Ceux qui pensaient il y a quelques années que la recherche vocale n’était qu’un gadget digne d’un James Bond regardent aujourd’hui les chiffres avec stupéfaction : en 2015, aux États-Unis, 20 % des recherches web effectuées sur des terminaux mobiles Android ont été dictées plutôt que tapées. Et 60 % des internautes (ou plutôt des mobinautes, la recherche vocale concernant les smartphones et les tablettes) ont déjà papoté avec leur interface de recherche au cours de la même année.
Feu Steve Jobs aurait dit : c’est une révolution. Et c’est vrai. La recherche vocale change tout. Elle vous permet de chercher une autre recette pendant que vous préparez le gratin ; de dénicher une vidéo de bricolage alors que vous avez déjà la perceuse dans les mains ; de vous renseigner sur le restaurant le plus proche pendant que vous faites du vélo. Et cette révolution n’est pas prête de s’essouffler – il va donc falloir que les techniques ancestrales du SEO la prennent en compte.
Comme l’indique le guide SEO établit par Eskimoz, le référencement naturel reste le levier d’acquisition de trafic digital le plus ROIste à long terme pour 60 % des acteurs de ce domaine. Mais pour qu’il reste numéro un, le SEO va devoir s’appuyer sur ce qu’il sait faire de mieux : s’adapter aux changements !
Parce que les requêtes vocales sont plus naturelles
Jusqu’à maintenant, le travail du référenceur consiste – pour la partie on-page – à travailler les mots-clés susceptibles d’être tapés par les internautes sur les moteurs de recherche. Ces mots-clés sont généralement allusifs : on va par exemple écrire « recherche vocale SEO » ou « liens SEO recherche vocale », donc travailler ces termes-clés dans un ordre qui n’est pas nécessairement logique grammaticalement parlant.
À l’inverse, les requêtes orales des internautes sont plus naturelles. Elles favorisent les phrases complètes et les questions, avec une grammaire et une syntaxe correctes. En dictant sa requête, un internaute va plutôt demander « quels sont les liens entre la recherche vocale et le SEO ? » ou « comment adapter son SEO à la recherche vocale ? ».
Conséquence : les expressions « longue traîne » vont devenir la norme à mesure que la requête vocale va s’installer dans les mœurs. Et le référenceur ne pourra plus travailler autant de mots-clés allusifs.
Parce que le SEO pourra répondre de mieux en mieux aux intentions des internautes
C’est la suite logique du précédent point : grâce à la recherche vocale, Google est en mesure de répondre plus précisément aux demandes des internautes. Et c’est une bonne chose, car le moteur de recherche répète depuis longtemps qu’il veut être considéré plutôt comme un moteur de réponses – dans le but de satisfaire pleinement l’utilisateur.
Le SEO va dans le même sens. Le référencement vise à optimiser les contenus pour qu’ils répondent au plus près aux exigences des internautes, afin que l’intermédiaire Google puissent proposer naturellement les premiers aux seconds. La logique veut donc que le progrès de la recherche vocale amène à des requêtes plus précises, et que ces requêtes plus précises permettent aux référenceurs d’optimiser les contenus de façon toujours plus pointue – non plus en s’appuyant sur les seuls termes tapés dans les moteurs de recherche, mais en allant chercher l’intention qui se cache derrière la demande.
Et c’est une excellente nouvelle, car Google répond aux recherches (vocales) précises par la mise en avant d’un lien sur la fameuse Position Zéro… qui pourrait bien devenir rapidement le Graal de tout référenceur SEO !
Parce que la recherche vocale, adossée au référencement local et aux usages mobiles, c’est du pain bénit pour votre SEO
L’évolution des usages pousse de plus en plus les utilisateurs vers le mobile et les recherches locales. Les moteurs de recherche se sont adaptés : Google valorise depuis deux ans les sites mobile friendly et propose depuis plus longtemps encore l’inscription des entreprises sur Google My Business. Dans la foulée, le SEO s’est lui aussi conformé à ces nouveaux besoins à travers le référencement mobile et local.
Ajoutez-y la recherche vocale – naturellement privilégiée par les mobinautes qui cherchent une adresse locale dans une situation de mobilité, par exemple en marchant dans la rue – et c’est du pain bénit pour le SEO. Ce ne sont plus deux leviers supplémentaires pour optimiser ses pages web, mais trois ! À condition, bien sûr, de proposer des contenus adéquats.
Parce que le langage humain sera l’interface de demain
La recherche vocale va dans le sens du Progrès. Et même si elle ne prendra sans donc pas complètement le pas sur la recherche au clavier, son essor ne fait que confirmer une tendance initiée par les succès des interfaces orales comme Siri, Google Search ou Cortana. Dans une perspective d’optimisation de l’expérience utilisateur, c’est assez logique – et cela donne raison au CEO de Microsoft, Sadya Natella, qui affirme que « l’interface utilisateur de demain sera le langage humain ».
Le SEO doit pleinement embrasser ces évolutions à venir, non seulement parce qu’elles s’imposeront d’elles-mêmes, mais surtout parce qu’il a tout intérêt à le faire s’il souhaite rester le levier d’acquisition de trafic web numéro un. Intégrer des FAQ aux pages web, travailler des expressions orales, user d’un ton conversationnel dans les contenus, proposer des réponses humanisées… vont devenir des normes. Dans le même temps, la qualité des contenus et de la rédaction, le storytelling, les ancres naturelles vont continuer de gagner en importance.
La recherche vocale est donc une chance plutôt qu’une contrainte : celle de revaloriser la mission première du SEO, qui consiste à intégrer les besoins véritables des utilisateurs !
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