Vous gérez un projet complexe ? Vous en avez marre des plannings figés, des specs qui changent tous les 15 jours, et des livraisons qui arrivent en retard… quand elles arrivent ?
Justement, Scrum est né pour ça : gérer l’incertitude, structurer le chaos, et livrer de la valeur tôt, souvent, et mieux. Ce framework agile a un avantage simple : il va droit au but. Pas de méthodo tentaculaire, pas de jargon pour consultants. Seulement des sprints courts, des feedbacks rapides, des priorités claires – et une équipe qui avance, ensemble.
Conçu pour les projets complexes et mouvants, Scrum repose sur des cycles courts (sprints), des feedbacks rapides et une équipe autonome. Objectif : livrer tôt, ajuster vite, rester alignés.
Les bases du framework :
- 3 rôles : Product Owner, Scrum Master, équipe de développement
- 5 valeurs : engagement, courage, concentration, ouverture, respect
- 4 rituels clés : daily scrum, sprint planning, revue, rétrospective
- 3 artefacts : product backlog, sprint backlog, incrément
Ce que ça change :
- Visibilité continue, moins de risques, livraisons plus rapides
- +250 % de qualité, +79 % d’engagement (études Unow / Echometer)
À retenir : Scrum, ce n’est pas juste “être agile”. C’est un cadre clair, exigeant, mais puissant — à condition d’être bien compris… et vraiment appliqué.
Aujourd’hui, plus de 58 % des équipes agiles utilisent Scrum, seul ou combiné à d’autres méthodes comme XP ou Kanban. Et ce n’est pas un effet de mode : c’est parce que ça fonctionne. À condition de bien le comprendre et de l’appliquer intelligemment.
Dans ce guide, on vous donne les bases concrètes de la méthode Scrum. Objectif : vous aider à cadrer, piloter et faire avancer vos projets… pour de vrai.
Qu’est-ce que la méthode Scrum ?

Scrum, c’est l’anti-usine à gaz des projets complexes. Pas un manuel figé de 300 pages, mais un cadre de travail agile, conçu pour itérer vite, livrer tôt, corriger mieux. On avance par sprints courts (1 à 4 semaines), on priorise en continu, et on ajuste au fil de l’eau. Simple ? Oui. Facile ? Pas forcément.
Le framework Scrum est né de l’observation d’équipes ultra-performantes dans les années 80, par Hirotaka Takeuchi et Ikujiro Nonaka. Aujourd’hui, Scrum structure plus de 58 % des projets agiles. Et 81 % des équipes agiles l’utilisent, seul ou combiné à d’autres pratiques comme XP.
Pourquoi ce succès ? Parce que Scrum donne un cap dans l’incertitude. Il rend visible ce qui coince, renforce l’engagement de l’équipe, et crée une vraie culture de l’amélioration continue.
Les fondamentaux de Scrum en 3 points :
- Transparence : tout le monde voit l’avancement, les blocages, les priorités.
- Inspection : on évalue régulièrement le travail réalisé.
- Adaptation : on ajuste en permanence le plan d’action.
L’histoire du scrum

Les méthodes dites « agiles » trouvent leur origine aux états-unis et au Japon et ont émergé dans les années 1970 – 1980, dans le sillage du toyotisme et du lean management. Les premières entreprises à appliquer ce nouveau paradigme de gestion de projet (ou de produit), ce sont des entreprises comme Toyota, Fuji et Honda. Mais les méthodes agiles telles qu’on les pratique aujourd’hui doivent surtout à Jeff Sutherland, un Américain cette fois, un ancien pilote de l’US Army reconverti dans l’informatique. Confronté aux problèmes récurrents qu’ils rencontrent dans la gestion de projets (dépassements des budget, produits non conformes aux spécifications initiales), il se tourne vers les méthodes agiles des firmes nippones. C’est de cet exemple qu’il part pour élaborer la méthode qu’il baptise Scrum. Sa méthode séduit tout de suite et se développe…jusqu’à nos jours.
Un autre événement important, qui concerne toutes les méthodes agiles, a lieu en 2001, avec la parution du Manifeste Agile, résultat d’une rencontre entre plusieurs figures éminentes du développement logiciel. C’est d’ailleurs à partir de cette date que le terme « méthode agile » entre dans le langage
Principes fondamentaux et valeurs de la méthode Scrum
On parle souvent des outils, rarement de l’état d’esprit. Pourtant, en Scrum, ce sont les valeurs qui font le job. Sans elles, votre backlog peut être béton… votre projet finira en freestyle.
Pas besoin de grands discours : juste cinq principes simples, mais exigeants au quotidien.
- Engagement : on ne planifie pas à moitié. Chaque membre s’engage pour de vrai sur ce qu’il va livrer.
- Courage : dire “ça coince” en daily, remettre en question le scope, assumer les retards. Pas facile, mais vital.
- Concentration : pas de dispersion. Le sprint a un but, tout le reste attend.
- Ouverture : feedback client, avis d’un dev, idée d’un PO… tout est matière à progresser.
- Respect : on n’est pas dans une hiérarchie, mais dans une équipe. Chacun compte.
Des équipes plus autonomes, plus solides. 70 % des pros considèrent Scrum comme le cadre agile le plus efficace. Et ce n’est pas Jeff Sutherland, son co-créateur, qui dira le contraire : il a bâti sa carrière sur cette dynamique d’équipe.
Vous hésitez entre Scrum, Kanban ou Lean ? Faites le tri avec notre guide des méthodes de gestion de projet web
Les rôles clés dans une équipe Scrum
Dans Scrum, chacun a sa place. Et surtout, chacun a un rôle clair, non négociable. Pas de chef de projet fourre-tout, pas de doublons flous. Ce cadre ultra-délimité, c’est ce qui permet à l’équipe d’avancer vite, sans se marcher dessus.
Trois rôles, trois postures, un seul objectif : livrer de la valeur à chaque sprint.
Le Scrum Master

Ce n’est pas un manager. Ce n’est pas un chef de projet. C’est un gardien du cadre, un facilitateur. Son rôle : faire respecter les règles du jeu Scrum, supprimer les obstacles, fluidifier la collaboration.
Concrètement, il anime les rituels (daily, rétrospective…), protège l’équipe des perturbations externes, et veille à ce que personne ne réinvente Scrum à sa sauce.
Vous avez encore un Scrum Master qui “valide” les tâches ? Mauvais scénario.
Redéfinissez vos fondamentaux avec ce guide sur les bases d’une gestion de projet bien structurée.
Le Product Owner

Le PO, c’est la voix du client dans l’équipe. Il connaît le produit sur le bout des doigts, priorise les besoins, et alimente le backlog.
C’est lui qui découpe les besoins en user stories actionnables, clarifie les objectifs métier, et valide les livrables à chaque fin de sprint. Il est là pour faire les bons arbitrages… pas pour dire comment coder.
Découvrez comment bâtir un plan de management de projet clair, sans transformer le backlog en usine à gaz.
L’équipe de développement

Pas de silos. Pas de “je ne fais que le front”. L’équipe de développement est pluridisciplinaire, autonome, auto-organisée. Elle prend les décisions techniques, estime les charges, sélectionne les tâches à chaque sprint planning.
Chaque jour, elle se synchronise, s’auto-régule, et surtout : elle livre.
Formez-la aux bons réflexes avec ces MOOCs dédiés à la gestion de projet agile.
Les cérémonies Scrum qui rythment le processus

Non, Scrum ce n’est pas juste des réunions à rallonge avec des post-its. C’est un enchaînement d’événements millimétrés qui structurent la vie du projet. Chacun a une vraie raison d’être : synchroniser l’équipe, lever les blocages, assurer un feedback continu. Bien menés, ces temps forts transforment un backlog flou en valeur livrée, sprint après sprint.
Le sprint
Un sprint, c’est une boucle courte (1 à 4 semaines) avec un objectif précis et un livrable prêt à l’usage. Il donne le tempo. Pas de changement de cap en cours de route, l’équipe reste concentrée sur le sprint goal.
Déroulé typique d’un sprint :
- Planification : on choisit les user stories à développer.
- Exécution : l’équipe bosse à fond sur les tâches sélectionnées.
- Revue : on montre le travail accompli au client.
- Rétrospective : on fait le point sur ce qui a marché… ou pas.
Les rôles des participants :
- Scrum Master
- Équipe de développement,
- Product Owner
94 % des organisations observent une meilleure efficacité après adoption de Scrum
Découvrez nos conseils pour planifier votre projet comme un chef.
La planification du sprint (sprint meeting planning)
Déroulé typique d’une planification d’un sprint :
Tout commence ici. Le product owner présente les priorités du backlog. L’équipe choisit ce qu’elle peut livrer. Pas plus, pas moins. Chaque user story est découpée en tâches claires. Objectif : engagement collectif sur ce qui sera fait, et comment.
La durée maximale du sprint meeting est de 2h par semaine de sprint.
Les rôles des participants :
- Scrum Master
- Équipe de développement,
- Product Owner
Découvrez notre article sur les suivez nos 5 étapes clés
La mêlée quotidienne (daily scrum)
15 minutes, debout, chrono en main. Chaque membre de l’équipe partage :
- Ce qu’il a fait hier ;
- Ce qu’il fait aujourd’hui ;
- Les obstacles éventuels.
C’est le checkpoint quotidien pour rester alignés, pas une session de reporting.
Les rôles des participants :
- Scrum Master
- L’équipe de production.
- L’équipe scrum
La durée maximale du sprint meeting est de 15 minutes.
La revue de sprint (sprint review)
Moment de vérité. L’équipe présente ce qu’elle a livré. Pas des promesses, des résultats. Le client donne son feedback, ce qui alimente le prochain sprint. Transparence maximale.
Les rôles participants
- l’équipe Scrum,
- les parties-prenantes,
- les clients,
- autres (managers, développeurs, top management, etc.).
La durée maximale du sprint meeting est d’une heure par semaine de sprint
La rétrospective de sprint (sprint retrospective)
On ne devient pas une équipe performante par hasard. À la fin de chaque sprint, on se pose une vraie question : comment faire mieux ? C’est là que l’amélioration continue prend vie : organisation, communication, outils… tout peut évoluer.
Inspirez-vous des principes de la gestion de projet Lean.
Les rôles participants
L’équipe Scrum :
- Scrum Master,
- équipe de développement,
- et Product Owner.
La durée maximale de la rétrospective de sprint est de 1h30.
Les artefacts essentiels à la méthode Scrum

Dans Scrum, les artefacts ne sont pas des documents qu’on enterre dans un drive poussiéreux. Ce sont des repères concrets qui rendent visible l’avancement du projet, le travail en cours, et la valeur déjà livrée. En bref : ils structurent, ils clarifient, ils responsabilisent.
Product backlog
C’est la liste centralisée de tout ce qu’il reste à faire. Besoins utilisateurs, améliorations, correctifs : tout passe par le Product Owner, qui priorise en fonction de la valeur métier. Ce backlog évolue en permanence. Il est public, affiné régulièrement, et chaque élément doit être compréhensible, estimable et testable.
Pour mieux structurer vos besoins, retrouvez notre sélection des meilleurs outils de gestion de projet gratuits
Sprint backlog
À chaque sprint, l’équipe sélectionne les éléments qu’elle s’engage à livrer. Ces éléments, issus du product backlog, sont découpés en tâches opérationnelles. Ce sprint backlog devient la feuille de route concrète de l’équipe pendant l’itération.
Incrément
C’est le résultat du sprint : une version du produit opérationnelle, testée, validée. Chaque incrément est potentiellement livrable. Pas de “brouillon en cours”, mais de la valeur prête à être utilisée.
Comparaison entre Scrum et les autres méthodes Agiles
Toutes les méthodes agiles ne se ressemblent pas. Scrum, Kanban, XP, Lean… chacune a sa logique, ses rituels, son niveau de structure. Certaines misent sur la régularité, d’autres sur la flexibilité maximale. Le point commun ? Créer de la valeur rapidement, sans attendre 6 mois pour livrer un livrable obsolète.
Alors, quelle méthode choisir pour gérer vos projets agiles ? Réponse : ça dépend de ce que vous attendez vraiment de votre équipe.
- Envie d’un pilotage rigoureux mais adaptable ? Scrum coche les cases.
- Besoin d’un flux ultra-souple, sans sprint ni rôle formalisé ? Regardez du côté de Kanban.
- Objectif qualité de code et discipline technique ? XP est fait pour ça.
9 % seulement des projets agiles échouent, contre 29 % pour les approches classiques.
Comparatif express : Scrum vs Kanban vs Lean vs XP
Méthode | Cadence | Gestion des tâches | Rôles définis | Niveau d’adaptation |
Scrum | Itératif (sprints) | Sprint backlog, user stories | Oui (PO, SM, dev team) | Très bon (cadre + feedback) |
Kanban | Flux continu | Tableau visuel, WIP limité | Non obligatoires | Excellent (flex en temps réel) |
XP | Itératif court | Stories + pratiques dev (TDD, pair prog) | Oui (coach, devs) | Très bon (centré dev) |
Lean | En flux ou par lot | Limitation des gaspillages | Variable | Bon (mais plus stratégique) |
Découvrez notre articles sur les principales méthodes de gestion de projet
Les avantages et inconvénients de la méthode Scrum pour vos projets
Les avantages de la méthode Scrum pour vos projets
Scrum ne fait pas juste “gagner en agilité”. Il transforme la façon dont les équipes délivrent de la valeur. Plus de réactivité, moins de flou, une vraie dynamique de collaboration.
Ce que Scrum apporte concrètement :
- Moins de risques : le feedback régulier permet de corriger tôt.
- Plus de visibilité : tout le monde sait où en est le projet.
- Livraison plus rapide : 50 % plus vite qu’en méthode classique.
- Travail de meilleure qualité : +250 % en moyenne avec Scrum (echometerapp.com).
- Équipes plus motivées : 79 % d’engagement en plus (unow.fr).
- Clients plus satisfaits : les besoins sont priorisés, testés, validés en continu.
- Parties prenantes mieux intégrées : la transparence est structurelle.
Les projets Scrum ont 28 % plus de chances de réussir que les projets traditionnels.
Découvrez comment appliquer ces principes à vos campagnes avec notre guide de la gestion de projet marketing en 5 étapes clés.
Les inconvénients de la méthode Scrum
Scrum n’est pas une solution miracle. Il impose un cadre de travail exigeant, qui peut devenir contre-productif si mal compris ou mal appliqué.
Points de vigilance :
- Nécessite une équipe stable et autonome.
- Demande une vraie discipline de rituel et de collaboration.
- Pas toujours adapté aux environnements très hiérarchiques ou rigides.
- Le cadre peut étouffer si on le suit à la lettre sans prise de recul.
Croire que Scrum “va régler les problèmes”. Il met en lumière ce qui ne fonctionne pas, mais ne le corrige pas à votre place. Sans engagement fort de l’équipe (et de la direction), le cadre reste théorique.
Pour éviter les erreurs classiques, retrouvez nos conseils concrets en gestion de projet.
Guide pour mettre en place Scrum dans un projet
Pas besoin de tout réinventer pour lancer un projet en mode Scrum. Mais il faut un cadre clair, des outils adaptés, et une équipe prête à jouer le jeu.
Voici les étapes pour une mise en œuvre efficace du framework Scrum :
- Téléchargez le guide officiel de la méthode Scrum, proposé par Jeff Sutherland et Ken Schwaber et disponible ici. Prenez le temps de le lire, dans les transports, pendant la pause-déjeûner…Ce guide vous apprendra des tas de choses et vous donnera des tonnes de conseils sur la manière d’engager un processus de travail Scrum.
- Déterminez les rôles. Pour rappel, il faut un Product Owner, un Scrum Master et une équipe.
- Créez votre backlog. Le backlog, c’est le document sur lequel vous listez tous les besoins contenus dans le projet/produit. Vous devez aussi classer les besoins par ordre d’importance, prioriser. Gardez à l’esprit que votre backlog est forcément incomplet. De nouveaux besoins apparaîtront à mesure du déroulement du projet. A chaque fois qu’un nouveau besoin se fait jour, rajoutez-le dans le backlog. C’est le Product Owner qui est responsable du backlog, de la définition des besoins à leur priorisation.
- Sélectionnez un besoin à partir de votre backlog. Il constituera l’objet de travail de votre premier sprint. Rappelons que chaque sprint, y compris le premier, est limité dans le temps. Vous devez donc aussi déterminer la longueur de votre sprint : une semaine, deux semaines, trois semaines, un mois (maximum). Cela dépend de la complexité des tâches, des besoins. Toute l’équipe doit déterminer, pour chaque sprint, les tâches qui seront réalisées et leur partage au sein des membres.
- Il est maintenant temps de commencer à travailler sur votre premier sprint. Chaque membre de l’équipe travaille sur la tâche qui lui a été confiée. Chaque jour, vous organisez une réunion (Daily Scrum) pour faire le point sur ce qui a été fait la veille et sur ce qui va être fait aujourd’hui. Les réunions quotidiennes, qui ne doivent pas durer plus de 15 – 20 minutes, sont aussi l’occasion de partager sur les éventuels problèmes ou points de blocage rencontrés la veille.
- A la fin du premier sprint, tous les membres de l’équipe doivent présenter leur travail fini et en faire un bilan. C’est la réunion de « rétrospective ». Cette réunion doit aussi être l’occasion de faire un point sur l’état de réalisation du projet et de discuter des possibles idées d’amélioration.
- C’est parti pour un nouveau sprint ! votre premier sprint : courte durée, périmètre maîtrisé, objectif concret. Puis améliorez à chaque itération.
Téléchargez un modèle de backlog
Pour structurer votre plan d’action sans friction, découvrez notre méthode en 5 étapes pour planifier un projet efficacement
Les erreurs à éviter dans un projet Scrum
Scrum, mal appliqué, devient un théâtre agile : des rituels joués sans conviction, un backlog jamais à jour, un sprint qui traîne… et zéro valeur livrée.
Voici les erreurs les plus fréquentes – et comment les éviter.
- Confondre Scrum Master et chef de projet : il ne “commande” rien, il facilite. Si le SM devient un gendarme, l’équipe se bloque.
- Backlog mal géré : flou, mal priorisé, jamais raffiné ? Le sprint part sur de mauvaises bases.
- Pas de rétrospective : c’est là qu’on s’améliore. Sauter cette étape, c’est saboter l’amélioration continue.
- Sprint surchargé : trop d’ambition = démotivation. Mieux vaut livrer moins, mais bien.
- Feedback client inexistant : sans validation en cours de route, on avance à l’aveugle.
- Outillage inadapté : pas de board, pas de vision. Il faut des outils qui rendent l’avancement visible.
À vous de les traiter et de ne pas de les ignorer.
Découvrez notre sélection des meilleurs outils de gestion de projet
Les outils pour gérer un projet Scrum : l’exemple de Trello
La transparence est un des principes essentiels du Scrum. Chaque membre de l’équipe doit être au courant de ce que les autres font, des tâches qu’ils réalisent, des objectifs qu’ils poursuivent et de leur niveau d’avancement. La transparence est la base du travail en équipe. C’est la raison pour laquelle il est très important d’utiliser des outils qui permettent de rendre facilement visible ce que les autres font. Un de ces outils est le Scrum Board. Il permet d’organiser le backlog, de voir les objectifs accomplis et surtout l’avancement des tâches en cours (To Do ==> In Progress ==> Done). Le Board peut être réalisé avec un tableau et des stickers. Mais vous pouvez aussi utiliser des logiciels de collaboration professionnelle comme Trello, qui ont l’avantage de permettre une visualisation très claire du workflow. Nous avons déjà eu l’occasion de parler de Trello dans un article intitulé « Organiser la rédaction de vos articles comme un pro avec Trello« . Trello permet de créer des planches, organisées en « cartes » et en colonnes. Les cartes, qui correspondent à des tâches, peuvent être déplacées d’une colonne à l’autre à mesure de leur avancement. Sur ces cartes, il est possible de partager des commentaires, des fichiers, etc. Libre à vous d’organiser votre board Trello (ou vos boards) comme vous l’entendez.
Voici un exemple d’organisation des colonnes d’une planche Trello, dans une optique Scrum (exemple de Andrew Littlefield) :
- Colonne « Ressources », qui contient toutes les tâches récurrentes. Cela permet d’éviter d’avoir à recréer une carte à chaque fois que la tâche est renouvelée (au contraire, il vous suffit de la déplacer dans les autres colonnes lorsque la tâche est en cours, avant de la replacer dans la colonne Ressources).
- Colonne « Backlog », qui contient la liste des tâches sur lesquelles l’équipe doit travailler.
- Colonne « To Do », qui contient les cartes des tâches à accomplir pendant le sprint en cours.
- Colonne « Doing » : lorsque le membre de l’équipe en charge d’une tâche commence à travailler dessus, il déplace la carte correspondante de la colonne « To Do » à « Doing ».
- Colonne « QC », pour « Quality Check ». Lorsque la personne en charge d’une tâche l’a terminée, il déplace la carte correspondante de la colonne « Doing » à la colonne « QC ». Le Scrum Master et le Product Owner peuvent vérifier que le résultat des tâches accomplies. Remarque : dans le cadre de l’organisation d’un process de rédaction d’articles, c’est la colonne « Relecture » qui joue le rôle de la colonne QC.
- Colonne « Done ». Après avoir vérifié que la tâche avait bien été accomplie, la carte correspondante passe de QC à Done. Sa mise en oeuvre peut être planifiée (par exemple, s’il s’agit d’une fonctionnalité, il est possible de planifier le jour de son intégration au produit).
- Colonne « Blocked ». Une carte de tâche est déplacée dans la colonne « Blocked » lorsqu’un problème surgit en cours de réalisation. La box de commentaire intégrée dans la carte permet à celui qui a identifié le problème d’en faire part aux autres.
Ressources complémentaires pour aller plus loin
Vous voulez creuser Scrum au-delà des bases ? Voici une sélection de ressources pour affiner votre compréhension, cadrer vos pratiques, ou former vos équipes.
À lire :
- Scrum – Le guide pratique de Claude Aubry : une référence claire et concrète.
- Scrum: The Art of Doing Twice the Work in Half the Time de Jeff Sutherland : écrit par le co-créateur de Scrum lui-même.
- Lean from the Trenches de Henrik Kniberg : un retour d’expérience terrain, sans filtre.
- The Scrum Guide. Rédigé par Jeff Sutherland et Ken Schwaber, ce guide vous donnera les bases pour commencer avec le Scrum.
- The Scrum Primer (en français). Un petit guide d’une vingtaine de pages qui aborde l’essentiel pour comprendre la logique et le fonctionnement du Scrum.
À regarder :
- Les vidéos de Henrik Kniberg, qui a largement contribué à vulgariser la méthode Scrum via ses schémas et guides illustrés.
À consulter :
- Les travaux de Hirotaka Takeuchi et Ikujiro Nonaka, à l’origine du concept avec leurs observations sur les équipes performantes (Harvard Business Review, 1986).
- Le glossaire Scrum officiel (scrumguides.org) pour clarifier chaque terme.
FAQ sur Scrum
Scrum est-il adapté à tous les types de projets ?
Non. Scrum est pensé pour les projets complexes, incertains, évolutifs. Pour une refonte mineure ou un projet figé dès le départ, une approche plus linéaire peut suffire.
Quelle est la différence entre Scrum et Agile ?
Agile, c’est une philosophie. Scrum, c’est un cadre concret pour la mettre en pratique. Tous les projets Scrum sont agiles, mais tous les projets agiles ne passent pas par Scrum.
Peut-on combiner Scrum avec d’autres méthodes ?
Oui. 24 % des équipes combinent Scrum avec XP, Kanban ou Lean selon leurs besoins (source : unow.fr). Ce qui compte, c’est de respecter les principes, pas de suivre un dogme.
Est-ce que Scrum fonctionne à distance ?
Absolument. Tant que les outils sont en place (tableaux partagés, daily à heure fixe, visibilité sur les tâches), le cadre Scrum s’adapte très bien au travail distribué.
Pour mieux cerner les grandes familles de méthodes de gestion de projet, faites le point avec notre guide complet.
- La méthode Waterfall
- Tout comprendre sur le rôle de sponsor d’un projet
- Comment devenir un pro de la méthode RACI
- Qu’est-ce qu’un chef de projet ?
- Les 50 meilleurs logiciels de wiki en 2025
- Les meilleurs outils de rétroplanning
- Les meilleurs outils de wiki informations
- Les meilleurs outils de Gantt
- Les meilleurs outils de gestion de projet en association
- Les meilleurs outils de Kanban
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