Vous lancez un projet tech et vous pensez que tout le monde s’est compris ? Mauvais pari. Sans un vrai cahier des charges technique, vos specs vont partir en freestyle, les devs vont combler les blancs à l’instinct, et vous allez découvrir trop tard que le produit livré n’est pas celui que vous aviez en tête.
Pas de specs claires ? Attendez-vous à des surprises.
Le cahier des charges technique n’est pas un détail : c’est votre boussole. Il aligne les équipes, clarifie les attentes et évite les malentendus entre métiers et développeurs.
À quoi sert-il ?
- Traduire les besoins en solutions concrètes : archi, API, sécurité, hébergement…
- Cadrer les contraintes techniques, les choix de stack, les exigences de performance
- Sécuriser les développements et anticiper les risques
Peu importe la méthode (agile, cycle en V, hybride…)
Un projet sans CDC, c’est une équipe qui code à l’instinct. Un projet avec, c’est une vision partagée et des livrables maîtrisés.
À retenir : Le cahier des charges technique transforme une idée floue en produit viable. Moins de bugs, moins de conflits, plus de fluidité dans l’exécution.
Ce document, c’est pas juste une formalité : c’est votre garde-fou. Il aligne tout le monde, pose un cadre clair pour vos équipes agiles, et évite les frictions évitables. Même en Scrum, on ne se passe pas d’un bon cadrage. On l’adapte, on l’allège, mais on ne le zappe pas.
Dans cet article, on vous montre comment rédiger un cahier des charges technique qui ne prend pas la poussière. Objectif : faire gagner du temps à vos devs, sécuriser vos sprints et livrer un produit qui fait vraiment le job.
Qu’est-ce qu’un cahier des charges technique dans un cadre de gestion de projet agile ?
Vous lancez un projet digital ? Alors posez vos specs. Le cahier des charges technique, c’est pas une formalité administrative, c’est le socle de votre future solution. C’est lui qui transforme une idée floue en base exploitable pour les équipes dev. Il précise les technos, les architectures, les contraintes d’intégration, les perfs attendues. Bref : il dit comment on construit, pas juste ce qu’on veut.
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Pour il change la donne, même en agile
Et non, en agile, ce n’est pas “old school”. Les méthodes agiles ne vous dispensent pas de cadrer. Au contraire : un bon CDC technique crée un langage commun entre product owner, devs, client et prestataires. Il donne un cadre clair… sans figer le projet. Il vit avec lui, se complète au fil des sprints, mais pose les bonnes bases dès le jour 1.
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Qui le rédige, qui l’utilise ?
Le document est rédigé par le chef de projet, le PO, ou un prestataire externe. Il est lu – et utilisé – par les devs, les architectes, les décideurs. En contexte d’appel d’offres ou de marché public, il est même indispensable pour garantir transparence et évaluation équitable.
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Fonctionnel ou technique ?
Et la différence avec le cahier fonctionnel ? Facile : l’un parle métier, l’autre parle technique. L’un dit “je veux une appli qui gère les congés”, l’autre dit “API REST + hébergement cloud + authentification OAuth”.
Revoyez les bases pour ne plus mélanger objectifs métier et exigences techniques. Voici les 5 phases du cycle de vie d’un projet.
Comparatif : fonctionnel vs technique
| Critère | Cahier des charges fonctionnel | Cahier des charges technique |
| Objectif | Décrire ce que doit faire le product | Expliquer comment il sera réalisé |
| Public cible | Clients, utilisateurs finaux, métier | Développeurs, architectes, DSI |
| Contenu | Parcours utilisateur, fonctionnalités, UI | Stack tech, bases de données, architecture |
| Format | Rédaction claire, peu technique | Schémas, specs, termes techniques |
| Importance en agile | Base pour les user stories | Guide la mise en œuvre technique |
Pourquoi rédiger un cahier des charges technique pour une équipe Scrum ?
Scrum ne rime pas avec freestyle. Dans un cadre agile, cadrer le technique, c’est pas accessoire — c’est vital. Le cahier des charges technique, c’est le garde-fou entre ce qu’on imagine et ce qu’on code. Il évite les zones floues, limite les mauvaises interprétations et verrouille les fondations du projet. Pas de specs claires ? Attendez-vous à une dette technique dès le sprint 2.
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Aligner tous les acteurs pour éviter le flou
Une team agile sans cahier des charges technique, c’est une team qui avance… sans savoir si elle va dans la bonne direction. Le document crée un terrain d’entente entre devs, PO, décideurs et prestas. Chacun sait ce qu’il attend des autres. Et surtout, ce qu’il ne doit pas faire.
Ne jouez pas à l’aveugle. Planifiez votre projet en 5 étapes clés.
Mettre noir sur blanc les besoins techniques
Backlog ou pas, il faut documenter ce qui va structurer le product. Le cahier des charges technique sert à détailler ce que les user stories n’explicitent pas :
- Langages, frameworks, versions ;
- Intégrations (APIs, webhooks) ;
- Environnements d’hébergement ;
- Protocoles de sécurité, performances, scalabilité.
Dans l’aéronautique, ces specs couvrent aussi la compatibilité matérielle, les temps de réponse ou les normes de sécurité. Sans ce niveau de détail, vous jouez avec le feu.
Encadrer le projet sur le plan contractuel
Agile ou pas, les conflits arrivent. Et là, le cahier des charges technique devient votre planche de salut. Il formalise les engagements, trace les responsabilités et sert de référence quand ça coince : dérive budgétaire, désaccord client-presta, livrable litigieux.
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Comment rédiger un cahier des charges technique selon une méthode agile ?
Un projet agile sans cahier des charges, c’est comme coder sans spec : on avance… mais pas forcément dans la bonne direction. Et non, poser un cahier des charges technique n’est pas incompatible avec l’agilité. C’est justement ce qui permet aux équipes de poser un socle clair, souple, mais structuré.
Pour un projet bien cadré, comptez 5 jours ouvrés de rédaction, soit 2 jours homme pour produire un document d’environ 10 pages.
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Étape 1 : analyser le besoin avec les membres de l’équipe
Avant de coucher quoi que ce soit sur le papier, on pose les bonnes questions. Un atelier de cadrage avec le Product Owner, la team dev et, si possible, le client, permet de :
- Clarifier les objectifs métier ;
- Identifier les contraintes techniques majeures ;
- Lister les user stories prioritaires ;
- Dégrossir le périmètre des sprints.
Étape 2 : structurer le document autour des sprints et du backlog
Un bon cahier des charges agile colle à la structure du backlog product. Il reprend les modules attendus, les dépendances techniques et les jalons à venir. Inspirez-vous de la norme NF EN 16271 pour garder un document lisible et exploitable par toute l’équipe.
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Étape 3 : rédiger les spécifications techniques en lien avec le backlog
On ne fait pas de roman. On décrit ce qui compte : l’architecture cible, les technos, les APIs à prévoir, les contraintes serveurs ou RGPD. Certaines contraintes peuvent être spécifiques (performances, normes sécurité, matériel embarqué, etc.).
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Étape 4 : faire relire et valider par le Product Owner et les développeurs
On boucle en alignant tout le monde. Le PO valide la cohérence fonctionnelle, les devs valident la faisabilité. C’est ici que les imprécisions se règlent, pas en pleine phase de dev.
Les éléments indispensables d’un bon cahier des charges technique pour une équipe agile
Un cahier des charges technique, ce n’est pas une usine à gaz. C’est un outil de pilotage précis, lisible et structuré pour que l’équipe agile sache exactement dans quelle direction avancer. Chaque section a son rôle, chaque mot compte. Voici ce qu’on ne peut pas se permettre de zapper.
Contexte et objectifs du projet
Avant de parler technique, il faut poser le décor. De quoi parle-t-on ? Quel est le product à livrer, à qui il s’adresse, et pourquoi on le fait ? Cette intro donne le cap et permet de recadrer à chaque sprint.
Un périmètre fonctionnel et technique clair
Pas de bonne exécution sans périmètre défini. Côté fonctionnel : quelles fonctionnalités, quelles priorités, quelles exclusions ? Côté technique : quelles technos, frameworks ou API imposés ? C’est là que se joue 80 % de la clarté du projet.
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Contraintes et exigences techniques
RGPD, sécurité, perfs, contraintes d’architecture… Ce sont les règles du jeu. On y liste aussi les coûts limites (ex : 0,30 € pour un produit simple) et les délais d’exécution (ex : 1 semaine après commande pour certains produits physiques).
Pour gérer vos contraintes comme un chef, misez sur l’approche Lean en projet.
Planning prévisionnel et livrables attendus
| Livrable | Échéance estimée |
| Maquette interactive | Semaine 1 |
| Premier sprint fonctionnel | Semaine 2 |
| Test utilisateur | Semaine 4 |
| Démo client | Semaine 6 |
Un backlog, c’est bien. Mais sans jalons ni livrables clairs, c’est la dérive assurée. Le cahier des charges doit inclure un planning agile, avec des livrables itératifs et des dates clés.
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Critères de validation
Comment sait-on qu’un sprint est “fini” ? Que les specs ont été respectées ? On liste ici les KPIs de validation : testabilité, robustesse, compatibilité. C’est aussi ici que le Scrum Master et le Product Owner alignent leurs critères.
Voici les fondamentaux pour structurer votre gestion de projet agile en 5 minutes.
Exemples de cahiers des charges techniques selon les projets développés en méthode scrum
Un bon exemple vaut mille specs. Vous pouvez théoriser autant que vous voulez sur la structure d’un cahier des charges technique, mais rien ne vaut un extrait concret pour visualiser la logique agile en action. Voici trois cas de figure tirés du terrain – web, logiciel métier et produit tech – pour vous projeter dans l’écriture.
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Exemple pour un site internet
Projet : création d’un site vitrine pour une agence de design.
Extrait :
Sprint 1 – Objectif : architecture front
• Technologies : HTML5 / CSS3 / JS (framework Alpine.js)
• Pages livrables : Accueil, À propos, Contact (version desktop + responsive)
• Intégration du formulaire de contact (connexion à Mailchimp via API REST)
• Environnement : hébergement mutualisé OVH, certificat SSL Let’s Encrypt
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Exemple pour un logiciel métier
Projet : développement d’un outil de gestion RH pour une PME multisite.
Éléments majeurs :
- Architecture prévue en microservices
- Base de données PostgreSQL hébergée sur Azure
- Connexion avec le SIRH existant (API SOAP à sécuriser)
- Règles de gestion : calcul automatique des jours de congés + synchronisation mensuelle avec la paie
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Exemple pour un produit industriel ou électronique
Projet : conception d’un boîtier de commande connecté pour un équipement de production.
Extrait technique :
- Alimentation : 24V DC, tolérance ±10 %
- Communication : Modbus TCP/IP
- Environnement d’utilisation : -10°C à +60°C
- Respect des normes CE et ISO 13849
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Outils pour rédiger un cahier des charges technique compatible avec les méthodes agiles
Un bon outil ne fait pas tout, mais il peut tout changer. Dans une démarche agile, écrire un cahier des charges technique ne se fait pas sur un coin de table. Il faut collaborer, itérer, tracer les versions… et éviter l’effet Frankenstein entre Word, mails et post-its.
La bonne nouvelle ? Vous n’avez pas besoin d’un ERP à 10k€. Aujourd’hui, des solutions simples et robustes permettent de structurer l’info, impliquer l’équipe et garder une trace claire de chaque choix technique. Certaines sont même pensées pour se caler parfaitement sur un cadre Scrum : backlog product, user stories, priorisation, relectures…
Et la Harvard Business Review ne dit pas autre chose : les projets mal cadrés échouent souvent… faute d’outils adaptés dès le départ.
Voici quelques valeurs sûres pour écrire sans galérer :
- Google Docs ou Microsoft Word : accessibles, collaboratifs, parfaits pour un premier jet.
- Notion : ultra modulable, idéal pour mêler contenu technique, documentation et backlog product.
- Confluence + Jira : le combo agile de référence pour les équipes qui veulent tout tracer de l’idée à la livraison.
- Miro / Whimsical : pour illustrer l’archi, schématiser les workflows ou créer des diagrammes techniques en un clin d’œil.
- Draw.io : gratuit, intégré à Google, parfait pour poser vos schémas d’infrastructure.
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Meilleures pratiques et erreurs à éviter dans la rédaction d’un cahier des charges agile
Un cahier des charges, c’est pas un dossier Word qu’on enterre après le kick-off. C’est l’outil de terrain qui doit servir les équipes, tous les jours. Et en agile, pas question de bloquer les devs avec 30 pages figées. On parle d’un document vivant, utile, lisible – ou rien du tout.
Bonnes pratiques à adopter
Un cahier des charges agile efficace coche toujours ces cases :
- Commencer petit, itérer souvent : pas besoin de 50 pages dès le départ. Un socle clair + des ajouts au fil des sprints = plus d’agilité.
- Collaborer avec toutes les parties prenantes : product owner, devs, UX, métiers… tout le monde doit avoir voix au chapitre.
- Documenter les décisions, pas tout : on explique les choix structurants (stack, archi, sécurité), on évite les pavés redondants.
- Penser usage, pas technique pure : même dans un CDC technique, on garde en tête l’utilisateur final.
- Rendre le document exploitable dans le temps : versionnable, mis à jour, stocké au bon endroit (spoiler : pas sur un drive perdu).
À ne pas faire
Voici les pièges à éviter absolument, sous peine de faire fuir votre team Scrum :
- Rédiger un doc trop technique que seuls deux devs comprennent.
- Négliger les mises à jour : un CDC obsolète, c’est pire que pas de CDC.
- Oublier les dépendances techniques avec d’autres systèmes.
- Laisser le cahier des charges dans un coin une fois le sprint lancé.
- Confondre vitesse et précipitation : mieux vaut un CDC agile qu’un patchwork d’e-mails.
Faites le tour d’horizon des acteurs clés en gestion de projet pour ne rien laisser au hasard.
Clarté en amont = sérénité en aval
Vous voulez un projet qui avance ou un projet qui patine ? La différence se joue souvent là : dans la clarté du brief technique. Sans cahier des charges, même en agile, c’est freestyle. Les specs changent en cours de route, les devs improvisent, les deadlines dérapent. Et vous découvrez les bugs… en prod.
Un bon CDC technique, c’est pas un bonus, c’est un garde-fou. Il transforme l’intuition métier en langage dev, évite les zones grises et désamorce les conflits avant qu’ils explosent. Et surtout, il permet d’aller vite sans sacrifier la qualité.
Scrum, Kanban, Lean… peu importe le framework. Si vos bases sont floues, votre delivery le sera aussi.
Vous voulez que ça roule ? Mettez les specs au centre. Et faites-en un outil vivant, relu, enrichi à chaque sprint.
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- Comprendre la méthode Waterfall
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- Qu’est-ce que la matrice RACI ?
- Quelles sont les missions du chef de projet ?
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