Vous êtes une entreprise ou un porteur de projet et vous souhaitez faire appel à un consultant web ? Le consultant web est le professionnel dont le métier est d’accompagner ses clients à se développer sur le web et grâce au web. La vocation de ce guide est de vous aider à trouver le bon !
Il existe différentes spécialités dans le webconsulting : webanalyse, SEO, AdWords, UX… Nous allons commencer par vous donner un ordre d’idée du coût d’un consultant web, en fonction du domaine de spécialisation, car un consultant SEO ne coûte pas le même montant qu’un consultant AdWords. Nous verrons ensuite les deux principales options qui s’offrent à vous pour trouver des consultants web : les plateformes de freelance et les cabinets de conseil web. A la fin, nous vous donnerons quelques conseils pour recruter LE bon consultant web et éviter les erreurs de casting.
Avant tout chose, combien coûte un consultant web ?
Le prix d’un consultant web est le plus souvent exprimé en TJM, c’est-à-dire en « Tarif journalier moyen ». Et pour cause : la majorité des consultants sont des indépendants et facturent à la journée de travail. Dans le tableau ci-dessous, nous vous donnons une estimation du TJM moyen pour cinq spécialités :
- Consultant webanalyse ou webanalytics. Son job : analyser les comportements de vos visiteurs ou clients via les outils d’analytics (Google Analytics par exemple) afin d’identifier des solutions permettant d’optimiser le trafic et la conversion sur votre plateforme (site web, logiciel, application…).
- Consultant SEO. Sa fonction est de vous accompagner dans la mise en place de votre stratégie de référencement naturel (ciblage des mots-clés…) et l’application des techniques & méthodes « SEO » permettant d’accroître votre visibilité sur les moteurs de recherche (Google). Le consultant SEO est le professionnel qui vous aide à booster le trafic de votre site web.
- Consultant AdWords. Expert en SEA (Search Engine Advertising), il accompagne les entreprises dans l’optimisation de leur visibilité sur internet grâce à la publicité Search. Il conçoit et pilote les campagnes publicitaires sur les moteurs de recherche (Google AdWords, Bing AdWords…).
- Consultant RTB. Expert de la publicité digitale, le consultant RTB accompagne les entreprises dans la création, l’optimisation et le pilotage des campagnes publicitaires Display (achat d’espaces publicitaires sur les AdExchange, les régies…).
- Consultant UX. Expert en expérience utilisateur, issu des métiers du design, le consultant UX imagine des plateformes (sites web, applications, logiciels) pensées pour répondre aux attentes de l’internaute. Pour ce faire, il se base sur des critères comme l’accessibilité, l’ergonomie, la simplicité, l’intuition, la crédibilité… Faiseur de maquettes, le consultant UX collabore avec des développeurs pour la construction des plateformes.
Voici les TJM moyens des consultants web pour ces 5 spécialisations :
Freelance | Cabinet de conseil | |
---|---|---|
Consultant webanalyse | 600 – 1000€ | 800 – 1 400€ |
Consultant SEO | 400 – 800€ | 600 – 1200€ |
Consultant AdWords | 400 – 800€ | 600 – 1200€ |
Consultant RTB | 600 – 1000€ | 800 – 1 400€ |
Consultant UX | 400 – 800€ | 600 – 1200€ |
Où trouver des consultants webmarketing ?
Il existe essentiellement deux catégories de consultants web : les consultants freelances et les consultants rattachés à un cabinet de conseil web. Vous avez donc deux manières de trouver un consultant web :
- Utiliser les plateformes de freelances à disposition. Il en existe plusieurs, même si quelques unes sortent clairement du lot.
- Identifier des cabinets de conseil web, en faisant quelques recherches sur les moteurs de recherche (merci Google).
Les plateformes de freelances
C’est l’histoire de l’oeuf et de la poule. Certes, si les plateformes de freelances fleurissent, c’est grâce au développement du freelancing et à l’évolution favorable du cadre juridique (création du régime auto-entrepreneur notamment). Mais ce sont aussi ces plateformes qui ont permis le très puissant essor de cette nouvelle forme de travail qu’est le freelancing. Un freelance est un travailleur indépendant, travaillant seul de manière parfaitement autonome, parfois de chez lui ou en espace de coworking, exerçant une activité la plupart du temps liée au digital, le tout adossé à une structure juridique très légère : entreprise individuelle, portage salarial, plus rarement SASU…
L’objectif des plateformes de freelances est de faciliter la mise en relation entre les freelances et les entreprises recherchant ces profils « électrons libres ». Il existe deux principaux modes de fonctionnement sur ces plateformes. On distingue :
- Les plateformes sur lesquelles c’est l’entreprise qui va vers le freelance. C’est le modèle « chasseur de tête » en quelque sorte. Vous tapez un profil de consultant dans la barre de recherche (par exemple « consultant web »), la plateforme vous propose tous les profils de freelances inscrits correspondant à votre recherche.
- Les plateformes où c’est le freelance qui va vers l’entreprise. C’est le modèle, plus classique, de l’appel d’offres. L’entreprise publie une offre de mission et reçoit des propositions de la part de freelances inscrits sur la plateforme. L’entreprise fait le tri et choisit la proposition la plus intéressante, en fonction de ses critères.
Nous allons vous présenter un exemple pour les deux catégories.
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Zoom sur Malt
Malt, qui s’appelait auparavant Hopwork, est sans doute aujourd’hui la plateforme de freelances de référence sur le marché français. Près de 50 000 freelances y sont inscrits. Tous les métiers du digital sont représentés : développeurs, data scientists, chefs de projet, rédacteurs, community managers, administrateurs systèmes, consultants stratégie, graphistes, designers, consultants web, webmarketing, analytics, etc. Malt propose un système de filtres très bien fait pour vous aider à sélectionner les freelances les mieux en mesure de correspondre à vos besoins.
Les pages profil sont elles-mêmes très riches. On y trouve une description souvent très complète du freelance, la liste détaillée de ses expériences et ses recommandations par les clients de Malt. Malt se rémunère en prélevant une commission sur les factures des freelances. Citons aussi la plateforme Freelance, qui fonctionne sur le même principe.
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Zoom sur Humaniance
Humaniance fonctionne suivant le deuxième modèle. Vous devez commencer par créer un compte recruteur. Vous pouvez ensuite créer et publier vos appels d’offres. C’est payant : 39 euros par mois (sans engagement).
Vos annonces sont ensuite publiées sur la plateforme et accessibles aux freelances, qui peuvent filtrer les offres de mission en fonction de leurs compétences. Vous recevez des propositions de la part de freelances : à vous d’y répondre et de faire votre choix ! La plateforme Codeur fonctionne de la même manière.
Les cabinets de conseil web
La deuxième option consiste à faire appel à un cabinet de conseil web. On en trouve de plus en plus. Les cabinets de conseil, adossés à une structure juridique solide, ont en moyenne une expertise plus développée que les freelances. Ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas dit. Il existe des freelances plus expérimentés que certains consultants en cabinet, c’est évident. Mais il existe à côté de ces freelances de haut niveau un nombre assez importants de freelances peu expérimentés, sinon incompétents. Et pour cause : tout le monde peut s’autoproclamer consultant web freelance du jour au lendemain. Il n’y a un problème de garantie de de fiabilité. C’est là la différence avec les consultants web en cabinet de conseil, qui sont recrutés sur des critères exigeants. Recourir à un cabinet de conseil web coûtera toujours plus cher que recruter un freelance, mais offrira en contrepartie un niveau de garantie supérieur. Par ailleurs, à la différence d’un freelance, un consultant web en cabinet travaille au sein d’une équipe composée de différents métiers. Si votre projet requiert des compétences pluridisciplinaires (SEO, design, programmation), choisir l’option cabinet de conseil permet de recruter une équipe de consultants ayant l’habitude de travailler ensemble.
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Zoom sur Cartelis
Cartelis se définit comme un spécialiste de la donnée client. Cabinet de conseil en stratégie digitale très orientée data et à forte culture entrepreneuriale, Cartelis intervient essentiellement sur deux univers :
- La donnée client : mise en place de DMP, de CRM, exploitation des données clients…
- La webanalyse : tracking, suivi de la performance et de la conversion…
L’originalité de ce cabinet de conseil web est de croiser deux types de méthodologies : celles issues du conseil en stratégie et celles développées par les accélérateurs de startups (méthodes agiles, SCRUM…). Cartelis travaille pour des entreprises de toutes tailles : des grandes entreprises (Renault, Axa), des entreprises de taille moyenne (media et retail essentiellement) et des startups matures (Blablacar, Sendinblue).
Zoom sur Converteo
Fondé en 2007, Converteo est un cabinet de conseil en stratégie digitale spécialisé dans les activités liées à la webanalyse. Les services proposés par ce cabinet couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur data : collecte, modélisation, exploitation. Converteo, qui cible prioritairement les grandes entreprises et les ETI, a développé une connaissance experte des outils technologiques permettant d’optimiser l’exploitation des données et la performance marketing (DMP, datalakes, analytics, A/B tests, attribution…). La croissance de ce cabinet est impressionnante. Converteo, c’est aujourd’hui plus de 90 consultants web.
Zoom sur Keley Consulting
Keley Consulting est un groupe de consulting web, dont le mot d’ordre est : « Aider les startups à grandir et les grandes entreprises à redevenir des startups ». Créé en 2006 et pouvant se prévaloir d’une croissance annuelle de 35%, Keley Consulting accompagne les entreprises dans leur transformation digitale et une meilleure exploitation de leurs données clients – via un travail sur les parcours clients, la mise en place d’outils, le reporting de la performance… Ce cabinet réunit tous les profils de consultants web et est en mesure de répondre à à peu près tous les besoins clients.
Comment sélectionner un consultant web ?
Pour terminer, voici 4 conseils pratiques et méthodologiques pour réussir la sélection de votre consultant web.
#1 Connaître un minimum le sujet
C’est une règle qui peut sembler paradoxale à première vue. Si vous faites appel à un consultant web, a priori, c’est que vous avez besoin de conseils parce que vous ne maîtrisez pas le sujet. Mais en fait, c’est évident. Vous devez vous être intéressé au sujet avant de contacter un consultant. Prenons un exemple simple : vous souhaitez recruter un consultant pour optimiser et piloter la performance de vos campagnes publicitaires sur Google AdWords. Comment évaluer les compétences du consultant web, comment juger du sérieux de son travail et même, tout simplement, comment dialoguer avec lui autour du contenu de la mission si vous n’y connaissez rien ? La qualité d’une relation avec un consultant web repose beaucoup sur la communication, sur le dialogue, sur les échanges, les feedbacks, etc. Si vous n’avez pas pris la peine, en amont, de vous intéresser par vous-même aux bases du fonctionnement de Google AdWords (on ne vous demande pas de devenir un expert !), vous ne comprendrez rien à ce que vous raconte votre consultant web. Aucun dialogue ne sera possible. Vous avalerez tout ce que vous racontera le consultant sans pouvoir rien lui répondre. Etre parfaitement ignorant du sujet de la collaboration vous met en position de devenir la proie des consultants malhonnêtes. C’est la porte ouverte à toutes les arnaques. Connaître un minimum le sujet permet d’être en mesure d’évaluer la qualité et le sérieux du travail fourni par le consultant…et de ne pas se faire avoir !
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Cela vous permet aussi de mieux exprimer et qualifier votre besoin, en début de collaboration. Comment définir précisément et de manière réaliste le contenu et les objectifs de votre demande de collaboration si vous n’y connaissez rien ? S’être intéressé un minimum au sujet en amont vous permettra d’être plus clair, précis et réaliste dans votre demande. Et vous n’avez aucunes excuses. Vous trouverez facilement sur internet des ressources pour comprendre les bases de la publicité AdWords, du SEO, de l’UX (jetez un oeil aux contenus proposés par La Fabrique du Net ;)). Profitez-en. Quelques heures de lectures suffiront pour acquérir une intelligence du sujet.
#2 Lire entre les lignes du CV
Le CV reste un bon moyen d’évaluer d’une part le parcours de formation du consultant web et, d’autre part, son expérience professionnelle. Quelles études a-t-il fait ? Quelles formations a-t-il suivi ? Dans quelles entreprises ou cabinets a-t-il travaillé ? Quelles sont ses réalisations ? Le CV permet rapidement de faire le tri entre les consultants web. C’est vrai de manière générale, mais ça l’est ici encore plus : ce sont les expériences professionnelles qui comptent le plus. Les bons élèves, les bons étudiants ne sont pas forcément les meilleurs professionnels. Intéressez-vous aux expériences du consultant web. Et surtout : apprenez à lire entre les lignes du CV. Prenons un exemple tout simple. Quand on est consultant web, avoir une expérience professionnelle auprès d’un pure player est une expérience beaucoup plus exigeante que d’avoir travaillé chez un grand compte. Vous trouverez a priori beaucoup plus d’expertise chez une personne qui a travaillé comme consultante web chez CDiscount que chez Carrefour. Soyez attentif à la cohérence du parcours et à l’adéquation entre les expériences / compétences du consultant web et votre besoin en tant que client.
#3 Rencontrer plusieurs profils de consultants différents
C’est essentiel. Vous devez sélectionner plusieurs consultants web différents et les contacter individuellement. Cela vous permettra de comparer les différents profils et de choisir la personne qui vous correspondra le mieux à tous points de vue – cela inclut le plan relationnel : il est important de trouver un consultant web avec lequel le « courant passe ». Comme nous l’avons dit, la qualité de la communication est un facteur clef de réussite dans la collaboration entre une entreprise et un consultant.
Rencontrer plusieurs profils de consultants vous permettra aussi de comparer les devis et éventuellement de mettre en concurrence les consultants web. Nous vous conseillons de tester 5 ou 6 profils de consultants. Ce conseil, pour le coup, n’est pas spécifique au recrutement d’un consultant web, mais constitue une des bonnes pratiques de base du recrutement en général. Remarque : on ne compare que ce qui est comparable. Pour pouvoir comparer les propositions des consultants web, vous devez leur communiquer le même « brief ».
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#4 Appeler les anciens clients
C’est un conseil tellement évident et simple à mettre en oeuvre qu’on a souvent du mal à comprendre pourquoi si peu l’utilisent. Contacter des anciens clients des consultants web que vous avez sélectionné est :
- Simple, car les consultants mettent tous en évidence leurs « références ». Sur n’importe quel site de cabinet de conseil web, vous trouverez une page « Nos Références ». Sur les plateformes de freelances, les références sont également mises en avant, comme on l’a vu. Les coordonnées de contact des clients sont toujours facilement accessibles sur internet.
- Efficace, car cela vous permet de savoir comment le consultant web fonctionne réellement et comment il fonctionne dans la durée. Ce point est important, car il arrive que la qualité des prestations et des services diminuent avec le temps.
C’est, de notre point de vue, la meilleure façon d’évaluer un freelance. Les clients, eux, ne mentent pas ! Nous vous conseillons d’appliquer ce conseil uniquement dans votre phase finale de recrutement, lorsqu’il n’y a plus que 2 ou 3 consultants web en lice. Car c’est une démarche légèrement chronophage. Pour chaque consultant web, contacter deux ou trois anciens clients suffit largement. Comment s’y prendre ? D’abord, nous vous conseillons d’en parler en amont au consultant web, de le prévenir de votre intention de contacter quelques uns de ses anciens clients. Ne faites pas ça dans son dos, cela pourrait être mal vu et mal pris. Si le consultant que vous avez en face de vous se braque, c’est plutôt mauvais signe. S’il le prend bien, vous pouvez lui demander les coordonnées des clients pour lesquels il a travaillé sur des projets proches du vôtre. Vous pouvez même, si vous êtes audacieux, demander au consultant s’il y a certains anciens clients qu’il souhaite que je ne contacte pas. Cela permet de connaître les collaborations ratées, les « casseroles » comme on dit. C’est souvent très instructif…
Voilà, nous espérons que ces quelques conseils vous aideront à trouver un consultant web conforme à vos attentes. Cela va sans dire, ne négligez pas la phase de recrutement. Elle est déterminante pour la suite et sachez qu’il n’est pas évident (ou très coûteux) de changer de consultant en cours de projet. Les erreurs de casting peuvent coûter très cher !