Avec le taux de délivrabilité et le taux de réactivité, le taux d’ouverture est l’un des indicateurs de performance phares utilisés en email marketing. Il est calculé sous forme de pourcentage en comparant le nombre d’emails ouverts au nombre d’emails délivrés.
L’amélioration du taux d’ouverture est un enjeu important pour améliorer les performances de votre email marketing. Comment y parvenir ? En travaillant sur le nom d’expéditeur, l’objet de l’email, le texte du preheader. Ce sont ces trois éléments qui s’affichent dans la boîte de réception de vos destinataires et qui les incitent – ou pas – à cliquer pour ouvrir vos emailings.
Dans cet article, nous vous proposons 13 techniques pour développer l’intérêt de vos destinataires et les inciter à ouvrir vos emails. Nous parlerons aussi du timing d’envoi et de la délivrabilité, qui jouent aussi un rôle dans le taux d’ouverture.
Pour connaître le taux d’ouverture moyen des campagnes d’email marketing, par secteur et par zone géographique, lire notre article complet sur les statistiques email marketing (Indicateurs clés & Comparaison des performances moyennes).
Optimiser l’objet de vos emails
La première chose à laquelle on pense lorsque l’on souhaite améliorer son taux d’ouverture, c’est à l’objet de l’email. Il n’y a aucun doute que c’est un élément clé. C’est la première chose que vos destinataires lisent lorsqu’ils reçoivent un email de votre part. La manière dont vous concevez les objets de vos emails a un impact très fort sur le taux d’ouverture. Comment créer des objets d’emails qui incitent au clic ? Nous vous proposons 5 techniques simples à mettre en place, mais efficaces.
#1 Personnalisez l’objet en intégrant un nom
MailChimp a analysé plus de 40 millions d’emails et a comparé leur performance au niveau du taux d’ouverture. Le célèbre logiciel d’emailing a publié les 20 objets ayant le meilleur taux d’ouverture et les 20 objets ayant le plus mauvais taux d’ouverture. Il y a quelque chose de frappant dans ces deux listes : les objets les plus performants intègrent tous un nom – celui de l’entreprise, ou/et celui du destinataire.
MailChimp précise dans un autre rapport que les objets les plus performants sont ceux qui intègrent le nom ET le prénom du destinataire. Même si cela peut paraître légèrement contradictoire avec les résultats de l’étude mentionnée plus haut. En fait, ce qui compte avant tout, c’est de personnaliser l’objet, en y intégrant par exemple le nom/prénom du destinataire, le nom de l’entreprise ou une localisation géographique liée au destinataire. A vous de tester et d’identifier les éléments de personnalisation les plus performants.
Selon un rapport Adestra, les objets d’email qui sont contiennent des champs personnalisés ont 22,2% de chances en plus d’être ouverts que les autres.
#2 Limitez le nombre de mots
Les objets les plus efficaces sont ceux qui utilisent peu de mots. Sans doute en partie parce les objets courts sont davantage lus que les objets longs. Ils captent plus facilement l’attention des destinataires. Selon une étude de Retention Science, ce sont les objets qui font entre 6 mots et 10 mots qui performent le plus.
Là encore, nous vous recommandons vraiment de faire des tests pour trouver la longueur optimale de vos objets.
Vous êtes en recherche d’inspiration pour vos objets d’emails ? Découvrez 100 objets pour booster le taux d’ouverture de vos emailings.
#3 Utilisez l’émotion dans vos objets
Plusieurs études ont montré que les emails qui font intervenir l’émotion étaient plus performants que ceux fondés sur des éléments ou des pensées rationnelles. Il existe un outil très intéressant qui permet de calculer la valeur émotionnelle de vos objets. Malheureusement, il n’est disponible qu’en anglais (comme souvent avec ce type d’outils), mais rien ne vous empêche de traduire vos objets pour découvrir leur score émotionnel. Cet outil est gratuit et est accessible à cette adresse.
Voici quelques exemples d’objets jouant sur la corde émotionnelle :
- Pierre, vous allez adorer ça !
- Nous sommes vraiment désolés…
- Julia, c’est maintenant ou jamais !
- Vous nous avez manqué…
#4 Créez du mystère pour susciter l’intérêt
Un objet réussi donne suffisamment d’informations pour susciter une compréhension et un intérêt de la part de vos destinataires, mais sans en dire trop pour les inciter à ouvrir votre email et créer de la curiosité. Votre objet doit donner une idée du contenu de l’email tout en instaurant un halo de mystère. Il ne doit pas tout révéler. L’objet n’est pas un résumé du contenu de l’email, mais une invitation à le découvrir. Pour cela, l’objet peut par exemple être formulé sous la forme d’une question (« Comment réussir son déménagement? ») ou faire ressortir la valeur de l’email (« Offre exceptionnelle pour votre inscription »). Il faut que vos destinataires aient envie d’ouvrir l’email pour en savoir plus.
Quelques exemples d’objets créant du mystère et de l’intérêt :
- Vous ne devinerez jamais ce qui est arrivé
- Jetez-y un coup d’oeil, Yassine
- Voici à quoi cela ressemble
- Pourquoi nous avons fait ça
- Un outil pour vous simplifier la vie
Pour découvrir d’autres bonnes pratiques concernant la rédaction des objets d’emails, lire notre article : 7 conseils pour optimiser le titre de vos campagnes emailings.
#5 Testez l’efficacité de vos objets avant d’envoyer vos campagnes
Il existe plusieurs outils qui permettent de tester les objets de vos emails. Citons notamment : Touchstone, SubjectLine.com ou Subject Line Checker. Ces outils sont basés sur des algorithmes très puissants et permettent de perfectionner vos objets assez rapidement. Là encore, ce sont des outils en anglais. Vous devez donc, pour les utiliser, traduire votre objet dans la langue de Shakespeare.
Nous vous conseillons également de faire des A/B Tests. Cela vous permettra de savoir, pour une même campagne, lequel des deux ou trois objets proposés produit le meilleur taux d’ouverture. La plupart des logiciels d’emailing permettent de réaliser facilement des tests de ce genre.
Si vous avez une grosse liste de diffusion et que vous souhaitez faire des A/B tests, nous vous conseillons de :
- Sélectionner seulement une partie de votre liste (10% des contacts par exemple).
- La diviser en deux.
- Envoyer un objet A à la première moitié, et un objet B à la deuxième moitié.
- Identifier grâce à votre logiciel l’objet qui marche le plus.
- Utiliser l’objet « gagnant » pour diffuser la campagne au 90% des contacts restants.
Optimiser le texte du preheader
La plupart des clients de messagerie affichent une pré-visualisation du contenu de l’email dans la boîte de réception. Ce texte joue un rôle bien moins important que l’objet ou même que le nom d’expéditeur, mais il est néanmoins important de l’optimiser pour améliorer le taux d’ouverture. Voici deux conseils concernant le texte de pré-visualisation.
#6 Structurez votre email avec le texte de pré-visualisation en tête
Les premiers caractères de votre email apparaissent dans la section « preview » sur la plupart des clients de messagerie. Vous devez contrôler ce qui apparaît dans cette section. Nous avons tous reçus des emails avec un texte du type « Ce message ne s’affiche pas correctement ? » dans le preheader. Evidemment, ce n’est pas idéal. Il faut
L’idéal, c’est de créer un lien entre l’objet de l’email et le preview, d’instaurer une continuité logique afin de susciter plus d’intérêt du côté de vos destinataires. Comme dans les deux exemples ci-dessous de Warby Parker :
#7 Ne vous basez pas trop sur le texte du preheader
Certains clients de messagerie n’affichent pas le texte de pré-visualisation. Dans votre manière de concevoir ce texte et son lien avec l’objet, vous devez prendre en compte ce fait. Faire en sorte que le texte de pré-visualisation soit connecté à l’objet est une très bonne chose, mais il faut que l’objet soit compréhensible en lui-même et conserve une certaine autonomie. Sinon, les destinataires qui ne voient pas votre texte de preheader ne comprendront pas le sens de votre email.
Optimiser le nom et l’adresse de l’expéditeur
Selon certaines études, le nom d’expéditeur aurait un impact encore plus important sur le taux d’ouverture que l’objet de l’email. Cela fait sens : après tout, vous ouvrez bien les emails de vos amis sans faire attention à l’objet.
Il est donc important de bien choisir le nom d’expéditeur et l’adresse email « from ». Voici deux conseils à ce sujet.
#8 Utilisez un prénom / un nom dans le nom d’expéditeur
…Plutôt que le nom de votre entreprise seul. Cela permet de rendre vos emails plus chaleureux et plus conviviaux. Un destinataire préférera toujours plus ouvrir l’email d’une personne que l’email d’une entreprise. Cette bonne pratique permet d’humaniser vos emails marketing.
Comme dans l’exemple ci-dessous, il peut être pertinent parfois d’intégrer aussi le nom de l’entreprise, pour faciliter la compréhension des destinataires. Surtout lorsqu’ils ne connaissent pas la personne utilisée dans le nom d’expéditeur.
Découvrez notre test et avis complet sur l’outil MailChimp, solution leader pour l’email marketing.
#9 Utilisez une adresse email identifiable
Qui a envoyé l’email ? Pour répondre à cette question, les destinataires regardent le nom d’expéditeur, mais aussi l’adresse email utilisée. Même si votre email est chaleureux et personnalisé, le fait d’utiliser une adresse email impersonnelle peut avoir un impact négatif et décourager vos destinataires de lire le contenu de votre email. Evitez les emails du type « service-client@ » ou « ventes@ ».
Selon une étude, 43% des destinataires signalent l’email comme spam sur la base de l’adresse « from ». Utilisez une adresse email avec un nom reconnaissable, pour humaniser votre emailing.
Optimiser le timing d’envoi
Les emails envoyés à des heures où vos contacts sont très occupés risquent fort de ne pas être ouverts, ou bien d’être ouverts mais sans être lus. La date d’envoi a un impact très important sur le taux d’ouverture. Vous devez envoyer vos emails à l’heure et le jour où vos destinataires ont le plus de chances de les ouvrir et de prendre le temps de les lire. Voici deux conseils pour envoyer vos emailings à la bonne heure.
#10 Ciblez le bon jour pour accroître la visibilité de vos emails
Quel est le meilleur jour pour envoyer un email marketing ? Il est difficile de répondre à cette question, pour au moins deux raisons :
- Les études sont contradictoires. Il n’y a pas consensus sur ce point.
- Surtout, cela dépend de votre audience.
Il y a néanmoins des règles de bon sens à appliquer. Il est probable qu’une majorité de vos contacts travaillent du lundi au vendredi. Si vous envoyez vos emails le samedi, il y a des chances pour que vos emails soient noyés par les emails envoyés le lundi matin. Par contre, si vous savez que vos contacts lisent leurs emails le week-end, il peut être intéressant de les envoyer le samedi ou le dimanche, car ce sont des jours de faible concurrence. Encore une fois, cela dépend de votre audience.
#11 Choisissez un horaire où les gens lisent et répondent aux emails
Si le choix du jour compte, il en va de même pour le choix de l’heure. Plusieurs études ont montré que les emails envoyés le soir tendaient à avoir un meilleur taux d’ouverture, tandis que les messages envoyés dans l’après-midi avaient un meilleur taux de clics. Lorsque vous planifiez vos envois, vous devez prendre en compte vos objectifs. Souhaitez-vous maximiser le taux d’ouverture, quitte à avoir un taux de clics inférieur ?Ou l’inverse ?
MailChimp a montré que les personnes avaient tendance à lire leurs emails surtout après 12H (midi) :
C’est assez logique dans la mesure où cela correspond à l’heure où les gens ont fini leur pause déjeuner et retourne travailler.
Pour approfondir le sujet important du timing d’envoi des campagnes, lire l’article complet que nous avions consacré à ce sujet : Le timing des campagnes – Jours et horaires à privilégier.
Optimiser la délivrabilité
Dernier élément important : la délivrabilité. Si vos emails ne sont pas délivrés, ils auront peu de chances d’être ouverts. C’est assez logique. Il y a plusieurs facteurs qui impactent la délivrabilité de vos emails. Voici quelques conseils pour améliorer la délivrabilité de vos emails, et donc votre taux d’ouverture.
#12 Evitez les « spam-words » et les « spam-phrases »
Il ne faut pas que votre objet ou que le texte de pré-visualisation ressemble à un spam, pour éviter que vos destinataires signalent vos emails comme spam à leur client de messagerie. Selon Convince & Convert, 69% des destinataires qui signalent un email comme spam se basent uniquement sur l’objet de l’email. Sans compter que les clients de messagerie utilisent des filtres anti-spam de plus en plus élaborés qui permettent de bloquer les emails analysés comme spam. Dans ce dernier cas, l’email n’atterrit même pas dans la boîte de réception.
Sur cette thématique de la délivrabilité email, découvrez l’article que nous avons consacré aux bonnes pratiques en matière de délivrabilité email.
#13 Cessez d’utiliser des adresses IP mutualisées pour vos envois
Utiliser des adresses IP mutualisées augmente le risque que vos emails soient considérés comme des spams. Pour la simple raison que cette adresse IP est utilisée par d’autres utilisateurs et que sa réputation dépend de leurs actions. Lorsqu’une entreprise utilisatrice de l’adresse IP mutualisée s’en sert pour envoyer des emails non ciblés, cela nuit à votre propre délivrabilité.
Utiliser un serveur dédié pour l’envoi de vos emails marketing réduit le risque de blocage de vos emails, permet de se construire une bonne réputation d’expéditeur et in fine d’améliorer votre taux d’ouverture. Aujourd’hui, la plupart des logiciels d’emailing permettent d’utiliser une adresse IP dédiée (cela coûte plus cher, mais vous ne le regretterez pas !).
Si le sujet de l’email marketing vous intéresse, je vous invite fortement à parcourir ces articles :
vincent chomier a écrit
le :
Merci pour les conseils, belle analyse ! Il y a quelques temps, nous avons inclus le terme « livraison gratuite » en objet d’une newsletter pour un site qui propose la livraison gratuite depuis des années. Et bien le taux d’ouverture étaient nettement supérieur à d’habitude, et surtout le taux de conversion nettement plus important, comme quoi, il ne faut pas hésiter à mettre en avant ses avantages, même si on pense que les abonnés les connaissent déjà.
La Fabrique du net a écrit
le :
Merci pour le retour d’expérience ! Très intéressant en effet, il ne faut pas hésiter à rappeler les éléments de réassurance.