Comme dans tous les métiers, l’expérience est précieuse en matière de création de site internet. Même si les choses bougent très vite, que ce soit au niveau technique ou marketing, un entrepreneur web averti aura tendance à mener le lancement d’un site web différemment d’une personne qui crée son premier site web. Quand on voit beaucoup de projets web, on se rend compte que les échecs ont souvent les mêmes explications. Pour vous aider à prendre de la « bouteille digitale », voici 7 erreurs à éviter si vous créez votre premier site web.
1. Investir plus de 70% de son budget sur le développement initial du site web
La répartition du budget initial est évidemment un facteur clé de réussite, ou plus précisément un facteur d’échec. Disons qu’une mauvaise répartition de vos ressources engendre systématiquement un échec, mais un budget maitrisé ne garantit en rien la réussite du projet. L’erreur la plus fréquente est d’investir une trop grande partie de son budget dans le développement du site web, et de se retrouver dépourvu une fois qu’il s’agit de générer du trafic ou d’améliorer le site web en continu.
L’acquisition de trafic coûte cher, souvent plus cher qu’on l’imagine au début. Vous devez absolument construire un budget qui intègre des investissements suffisants en acquisition de trafic. Le budget marketing prévisionnel mis à disposition par La Fabrique du Net peut vous y aider. Le deuxième poste de coût généralement sous-estimée est la maintenance du site web. Quand on parle de maintenance, on inclut généralement l’hébergement, l’infogérance, la maintenance préventive et corrective, ainsi que l’assistance technique en cas d’urgence. Pour un site e-commerce qui fait environ 50 000 visiteurs / mois, il faut envisager minimum 1 000 – 1 500€ par mois, plus d’infos dans cet article sur le coût de la maintenance d’un site ecommerce)
Extrait du Budget Marketing prévisionnel d’un site ecommerce (document Excel)
2. Choisir une agence / freelance web pas adaptée
Evidemment, le choix du partenaire technique est capital. Il y a naturellement des prestataires meilleurs que d’autres, mais le plus important est de trouver un prestataire adapté. Quand les porteurs de projets sont déçus par le travail d’une agence, c’est souvent à cause d’un mécompréhension au départ sur le rôle de chaque partie. L’exemple type est le porteur de projet qui découvre 1 an après que la plupart des bonnes pratiques SEO n’ont pas été respectées. Concrètement, si vous n’avez aucune compétence et pas de temps à consacrer au développement du site web, vous avez besoin d’une agence « full-services », qui puisse vous accompagner à la fois sur le développement du site web dans toutes ses facettes (maquettes, rédaction, spécifications, etc.) mais surtout sur la maintenance et l’acquisition de trafic après le lancement. Il faut prendre le temps de choisir un prestataire vraiment adapté à vos besoins (cf. 5 méthodes pour tester une agence web), ce qui suppose d’avoir une vision claire sur vos objectifs et les compétences extérieures recherchées.
3. Utiliser le CMS propriétaire développé par l’agence
La plupart des agences web proposent d’utiliser des technologies open source, en particulier pour le CMS, le logiciel de gestion de contenu sur lequel est construit votre site web. Les plus connus sont WordPress, Joomla, Drupal Prestashop et Magento. L’utilisation d’un logiciel open source connu vous garantit que vous pourrez trouver facilement une autre agence / freelance pour travailler sur le site en cas de besoin. De l’autre côté, certaines agences proposent d’utiliser leur propre CMS pour votre site web. Cela soulève alors deux questions :
- Pourquoi le CMS développé par la petite équipe de l’agence serait meilleur qu’un CMS open source sur lequel contribuent des milliers de développeurs ?
- Que se passe-t-il si je souhaite changer de prestataire ou apporter des améliorations profondes ?
Les CMS propriétaires peuvent être une option très intéressante, en particulier si vous chercher un logiciel simple pour créer vous-même votre site internet, cf. le top 5 des logiciels création de site internet, mais il faut garder à l’esprit qu’il vous sera très difficile de changer de technologies et d’apporter des améliorations sur mesure.
4. Multiplier les développements sur mesure
Derrière ce titre, il y a en réalité deux erreurs souvent commises quand on crée son premier site internet. Première erreur, multiplier les développements, surinvestir dans la première version de son site web en pensant qu’on a déjà parfaitement compris ce qu’il faut pour convertir les visiteurs. Les débutants cherchent trop souvent à développer dès le départ un site web complet, reflétant intégralement leur vision. Après quelques mois d’activité, on se rend pourtant toujours compte qu’il y a beaucoup de choses à changer. Conclusion, il est préférable de lancer plus tôt une version simplifiée, et de l’améliorer petit à petit. Si vous êtes fier de votre site web lors du lancement initial, c’est que vous avez lancé le site trop tard 😉
Deuxième erreur, multiplier les développements sur mesure, réinviter la roue alors qu’un plugin existant pourrait répondre à 80% des besoins. On néglige souvent le temps de conception, les risques en matière de sécurité et le coût de maintenance des fonctionnalités sur mesure. Pour le moindre problème, il faut une intervention chirurgicale qui peut prendre du temps et coûter cher. Sans oublier que vous ne profitez pas des améliorations régulières que vous auriez obtenues automatiquement en utilisant un outil extérieur.
5. Croire que vous respecterez le planning initial proposé par l’agence web
Les retards sont partie intégrantes de tous les projets informatiques. On a tendance à considérer qu’un retard de 30% par rapport à la durée prévue est normal. Les raisons sont nombreuses : spécifications initiales pas assez précises, nouvelles idées au cours du développement, incertitudes techniques, manque d’expérience des développeurs, etc. La première conséquence est qu’il faut éviter de construire un plan de communication basée sur une date précise de lancement. Deuxième conséquence, il peut être intéressant de fixer des deadline intermédiaires, et d’envisager de travailler avec une méthodologie agile, pour lancer une première version du site web rapidement.
6. Ne pas consacrer assez de temps à la recette du site web
C’est au cours de la phase de recette que vous allez identifier les bugs et les finitions à apporter au site web avant le lancement. Toutes les remarques que vous ferez après la recette vous seront facturées. Il est donc important de définir avec votre agence une phase de recette assez longue, et de vous assurer que vous serez suffisamment disponible durant la période pour tester dans les moindres détails chaque page du site web. La phase de recette est vraiment capitale. Le niveau de finition d’un site web, que ce soit au niveau graphique ou rédactionnel, participe grandement à la crédibilité du site web.
Extrait – Fiche conseil « Comment suivre efficacement le développement d’un site internet confié à une agence web ? »
7. Penser que votre site web va apparaître en tête des résultats de Google par magie
Le référencement naturel d’un site web est un processus lent, complexe, mais qui n’a rien de magique. Si vous avez un site web avec peu de contenu et peu de backlinks, les pages de votre site web apparaîtront rarement dans les résultats de recherche. Pour que votre site web soit bien référencé (hors publicités Google Adwords), il y a un gros travail à réaliser à plusieurs niveaux :
- Rédaction de contenu : choix des sujets & potentiel de recherche, qualité et originalité du contenu, cohérence sémantique de chaque article, respect des bonnes pratiques, etc.
- Organisation des pages : regroupement sémantique, hiérarchie des pages, maillage interne, etc.
- Optimisation technique : temps de chargement, bonnes pratiques code HTML, etc.
- Netlinking : inscription sur des annuaires, communiqués de presse, social media, partenariats, etc. (cf. fondamentaux netlinking)