Le contenu est roi sur internet. Pour faire vivre un site, augmenter son audience et faire parler de lui, il est nécessaire de produire régulièrement des contenus – des articles – de qualité. Si vous souhaitez passer à la vitesse supérieure, augmenter le rythme de publication et la qualité des articles, vous devez chercher à améliorer votre process de rédaction. Il existe des outils pour cela. A La Fabrique du Net, on utilise Trello, un logiciel en ligne totalement gratuit. On vous explique comment l’utiliser pour organiser la rédaction de vos articles comme un pro !
1. Des idées aux briefs des articles
Avant d’écrire, il faut d’abord trouver des sujets. Sur quoi écrire ? On peut distinguer deux problématiques à ce niveau :
- Comment trouver des idées de contenus ?
- Qui doit être en charge de trouver des idées ?
Concernant la première question : on a tous un cerveau, lequel est capable, si on le sollicite correctement, de trouver des idées. Donc, pour trouver des idées, réfléchir par soi-même est la première solution. Mais on peut trouver des idées d’une autre manière : en s’inspirant de ce que l’on peut lire, voir ou entendre à droite ou à gauche. Dans l’écriture web, l’inspiration joue un rôle déterminant. L’inspiration peut venir de sources très diverses : les articles publiés sur les sites proches de vos thématiques, les articles de magazines, de journaux, la télévision, les commentaires sous les articles web, les forums sur internet, les contenus partagés ou les posts publiés sur les réseaux sociaux, les livres, les films, etc.
C’est très simple de trouver des sources d’inspiration. C’est un peu un lieu commun de le dire, mais c’est une réalité : on est envahi d’informations de tous côtés. Le plus difficile, c’est de savoir faire le tri et de bien choisir ses sources d’information/d’inspiration. Pour être efficace et trouver de bonnes inspirations, il faut bien organiser sa veille. Utilisez un agrégateur de contenus pour avoir sous les yeux sur une même interface les contenus publiés sur tous les sites internet qui vous intéressent. Voici une liste de 10 agrégateurs de contenus qualitatifs. Vinay Koshy, de GoDaddy (site que nous vous recommandons vivement), a listé toutes les sources possibles et imaginables d’inspiration (ou presque). Précision : l’article est en anglais.
La deuxième question maintenant : qui doit être en charge de trouver les idées d’articles ? Il y a plusieurs options : soit une seule personne s’en occupe, le rédacteur en chef/responsable des contenus (peu importe l’étiquette). Les rédacteurs ne sont alors que des exécutants chargés d’écrire sur des sujets imposés. C’est une mauvaise solution globalement, car c’est oublier que l’on est plus intelligent à plusieurs que tout seul, quelle que soit son intelligence personnelle. L’intelligence collective, ça existe et ça marche. La plupart du temps donc, chacun est invité à contribuer à l’apport de nouvelles idées, à égalité : le rédacteur en chef pas plus que les « simples » rédacteurs.
Chacun apporte ses idées, et c’est très bien comme ça. Mais comment valider les sujets ou les idées d’articles ? Il y a trois solutions d’un point de vue strictement logique :
- Soit il n’y a aucun contrôle des idées des uns et des autres : chacun écrit sur ce qu’il veut ou sur ce qu’il considère entrer dans la ligne éditoriale. Politiquement, cela équivaut à la licence pure si l’on veut.
- Soit il y a un contrôle collectif : chacun peut donner son avis sur les idées suggérées par ses collègues. C’est le modèle de la démocratie participative.
- Soit c’est le rédacteur en chef qui supervise tout, valide ou non les idées sans demander l’avis des autres rédacteurs. On est dans l’autocratie,ou la dictature.
Si l’on veut tirer le plus grand profit de l’intelligence collective, la deuxième option est la meilleure, éventuellement couplée à la troisième. Chacun donne son avis sur l’intérêt ou non d’un article, mais c’est la personne en charge du site ou de la stratégie éditoriale qui a le dernier mot. Sur le plan organisationnel, le mieux est de recourir aux briefs. Vous avez une idée d’article ? Vous rédigez un brief de quelques lignes qui explicite votre idée. Le brief précise notamment le plan envisagé, les différents points à aborder, l’angle/l’approche choisi, les sources d’inspiration. Le brief permet à tout le monde de savoir de quoi il est question, afin de se prononcer en connaissance de cause sur la pertinence ou non de l’article au regard de la ligne éditoriale du site, de son potentiel SEO, etc.
Pour que chacun ait accès aux différents briefs proposés par les uns et les autres, nous vous conseillons d’utiliser un logiciel de gestion de projets web. Chez La Fabrique du Net, nous utilisons Trello (capture d’écran). Trello permet de suivre l’avancement du process de rédaction en temps réel, étape par étape, et de permettre à tout le monde d’avoir une visibilité complète. On peut organiser son « board » de la manière que l’on souhaite. Pour ce qui nous concerne, nous avons choisi de l’organiser de la manière suivante :
A gauche, nous avons trois colonnes qui correspondent aux idées en fonction des types d’articles : les articles de blog, les articles « verticaux » et les fiches outils. Chacun peut rajouter une « carte » avec une nouvelle idée de sujet. En cliquant sur la carte, vous accéder à une fenêtre contextuelle qui vous permet de décrire plus précisément votre idée, d’ajouter des commentaires pour communiquer avec les autres membres de l’équipe. On peut utiliser des codes couleurs pour mieux identifier les différents types d’articles lorsqu’ils sont déplacés d’une colonne à une autre. Une fois qu’un rédacteur (celui qui est à l’origine de l’idée ou un autre) a choisi de traiter tel ou tel sujet, il propose dans la partie « description » un brief rapide et déplace ensuite la carte dans la colonne briefs. La longueur des briefs peut être variable, et dépend notamment de la complexité du sujet proposé. Mais il est inutile d’écrire des briefs de plus de 500 mots, car cela est particulièrement chronophage et potentiellement inutile si l’idée de l’article est finalement abandonnée.
Il s’agit d’un exemple d’organisation parmi d’autres. Dans tous les cas, ce genre d’outils est quasiment indispensable pour organiser la rédaction des articles de manière professionnelle et gagner en productivité. On utilise aussi Trello pour les étapes qui suivent la rédaction du brief.
2. Rédaction & relecture
Une fois les briefs rédigés et déplacés dans la colonne briefs, la personne responsable du contenu entre en scène (elle peut entrer en scène avant, en proposant elle-même des idées d’articles). Soit elle valide le brief, et déplace la carte dans la colonne « A rédiger ». Dans ces cas-là, le rédacteur peut commencer la rédaction. Il a le feu vert. Soit le responsable décide que le sujet n’est pas satisfaisant, à cause de son mauvais anglage, ou parce qu’il a tout simplement déjà été traité. Le responsable du contenu peut alors supprimer le brief, en archivant la carte, ou bien proposer lui-même un titre d’article ou un brief plus satisfaisant. Enfin, il peut inviter le rédacteur qui a proposé le brief à revoir sa copie.
Si le brief est validé, on l’a dit, le rédacteur commence le travail d’écriture. Le rédacteur en chef peut imposer une date limite de livraison de l’article fini. Ou pas. C’est parfois pertinent, pour un article qui traite d’une actualité par exemple ou pour mieux gérer le volume d’articles écrits, parfois ce n’est pas nécessaire. A chacun de s’organiser comme il l’entend. En tous cas, il est possible d’utiliser un calendrier avec Trello (comme on peut le voir dans la précédente capture d’écran).
Une fois l’article rédigé, le rédacteur déplace la carte correspondant à l’article dans la colonne relecture. On peut aussi intercaler une colonne « en cours » entre les deux. Dans ces cas-là, le rédacteur déplace la carte dans la colonne en cours dès qu’il commence à travailler sur la rédaction de l’article. Une fois en relecture, l’article est relu par le responsable éditorial et éventuellement corrigé. Pour que le rédacteur en chef ne soit pas débordé par le travail de relecture des articles (ça peut prendre potentiellement beaucoup de temps), il est important de fixer des règles claires à tous les rédacteurs dès le début, notamment en ce qui concerne la manière d’intégrer l’article dans le back office (de WordPress par exemple) mais aussi :
- La structuration du contenu à partir des balises H2, H3, etc. Combien de H2 par articles ?
- La rédaction de la balise Meta Description
- L’intégration de balises particulières (class subtitle par exemple)
- L’utilisation du gras, de l’italique
- Le netlinking : combien de liens internes / externes par article ? Faut-il configurer l’ouverture des liens externes dans un nouvel onglet ? Voir notre article consacré aux fondamentaux du netlinking.
- Les images : le type d’images, le nombre d’images par article, l’emplacement des images, la taille des images, etc. Voir notre Top 10 des banques d’images pour trouver des images d’illustration.
- La densité et le ciblage des mots-clés dans l’article.
3. Publication & promotion de vos articles web
Une fois l’article relu, il est prêt à la publication. On a souvent tendance à penser que le travail s’arrête là : l’article est publié, et puis on passe à autre chose. Erreur ! Un article, pour avoir plus de chances d’être lus (c’est bien le but, non ?) doit faire l’objet d’une promotion juste après la publication. La promotion d’un article passe évidemment par les réseaux sociaux : publication des articles sur Twitter, sur Facebook, sur Google +. Vous pouvez utiliser une plateforme de multiposting comme Hootsuite ou Tweetdeck pour gagner du temps. Il peut aussi être intéressant, pour le netlinking, de poster deux ou trois commentaires argumentés sur des articles de blog abordant le sujet en y insérant le lien de l’article publié. Pensez à bien formaliser les principales guidelines pour gagner en efficacité. La publication sur les réseaux sociaux et la rédaction des commentaires peuvent être confiées aux rédacteurs eux-mêmes (moyennant rémunération supplémentaire éventuellement). Le responsable éditorial publie l’article et glisse la carte correspondante dans Trello de « A publier » à « A promouvoir ». Le rédacteur concerné est averti par notification et commence le travail de promotion. Vous pouvez aussi confier toute le travail de promotion des articles à une seule personne (un community manager). N’hésitez pas à utiliser la fonction « Cheklist », dans la fenêtre correspond à la carte de l’article, pour un suivi optimal du travail de promotion :
4. Quelques astuces pour bien utiliser Trello
Pour finir, voici quelques conseils pour optimiser votre utilisation de Trello :
- Pour les échanges, utiliser la fonction commentaires de Trello dès le début. Tous les commentaires apparaîtront dans la carte, ce qui est plus efficace que d’utiliser les mails.
- A côté des colonnes relatives aux différentes étapes du process de rédaction, utiliser aussi des colonnes statiques pour que toutes les informations concernant la méthodologie, les guidelines ou les ressources soient accessibles directement depuis le tableau de bord de Trello.
- Utiliser le système des étiquettes de couleur pour les thématiques, et non pas pour l’avancement. On peut en effet envisager de changer la couleur de l’étiquette d’une carte dès qu’on passe d’une colonne à une autre. Mais en réalité ça n’a pas beaucoup d’intérêt. Au contraire, utiliser les codes couleurs pour distinguer les thématiques d’articles ou les typologies d’articles est utile pour que l’on puisse à n’importe quel stade de la production et en un clin d’œil savoir s’il s’agit d’un article de blog ou d’un article « vertical » par exemple.
- Utiliser la syntaxe Trello pour rendre les briefs plus clairs, plus lisibles (dans la partie Description). Pour mettre un texte en gras, il suffit d’entourer le texte de quatre étoiles (deux de chaque côté). Exemple : **Titre**.
- Utiliser Slack (ou Zapier) pour recevoir plus rapidement les notifications Trello. Slack et Trello, tous deux gratuits, sont des outils qui se complètent très bien !