Un message sans réponse. Deux. Trois. Et toujours ce doute : est-ce que je suis allé trop loin, ou pas assez ?
La relance professionnelle, c’est souvent la partie la plus ingrate de la prospection. Celle qu’on bâcle, qu’on repousse… ou qu’on envoie avec les mauvaises formules.
Et pourtant, c’est souvent là que tout se joue. Une bonne relance ne force rien. Elle relance l’intérêt, donne une vraie raison de répondre, et s’ancre dans le bon timing.
Dans cet article, on ne va pas parler “gabarits passe-partout”. On va partager 7 vrais scénarios concrets, avec des mails qui fonctionnent (et pourquoi). Et pour que ça colle à vos enjeux, on vous livre aussi nos meilleures pratiques, et un rapide détour par l’IA appliquée à la relance. Pas pour briller. Pour performer.
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Pourquoi vos relances ne marchent pas (et comment y remédier)
Avant de passer aux exemples, petit stop sur les 3 erreurs qui ruinent vos chances dès la première ligne :
- Trop flou : “Je reviens vers vous concernant notre dernière discussion” → Oui, mais laquelle ? Quand ? À propos de quoi ?
- Trop long : si votre destinataire doit scroller pour comprendre, vous avez perdu. Un mail de relance = 1 idée, 1 action.
- Trop autocentré : “Je voulais savoir si vous aviez eu le temps de lire ma proposition” → Le seul temps qui compte, c’est celui qu’on lui fait gagner.
Vous n’êtes pas là pour forcer, mais pour faciliter. Votre rôle ? Faire le pas suivant le plus évident possible.
1. Vous n’avez pas eu de réponse (mais le mail a été ouvert)
Pas de réponse ne veut pas dire pas d’intérêt. Dans 80 % des cas, votre destinataire a juste zappé. Boîte trop pleine, moment mal choisi, mail noyé dans le flot. Si le message a été ouvert, c’est qu’il y a eu un début d’attention. Il faut simplement la raviver intelligemment.
Les bons réflexes :
- Recontextualisez en une phrase ultra ciblée : donnez au destinataire une chance de se souvenir immédiatement.
- Rendez la prise de contact ultra simple : deux créneaux concrets > “On cale un appel ?”.
- Ajoutez un “plan B” intelligent : “Si ce n’est pas vous, vers qui me tourner ?” évite l’effet tiroir sans fin.
En réveillant l’attention au bon moment, vous relancez sans forcer. Le but : être là quand le déclic se produit — et pas quand il est trop tard.
Objet : Toujours d’actualité ?
Message :
Bonjour [Prénom],
Je me permets de relancer suite à mon message du [date] concernant [sujet].
Si c’est toujours d’actualité, avez-vous un moment cette semaine pour en parler rapidement ?
Si je dois m’adresser à quelqu’un d’autre dans l’équipe, je suis preneur du bon contact.
Merci d’avance,
[Votre prénom + signature]
2. On vous a redirigé vers un nouveau contact
Quand on vous dit “voyez ça avec [X]”, c’est une vraie opportunité. Votre mission : raccrocher le wagon intelligemment. Le nom de la personne référente est une clé d’entrée. Ne la gâchez pas.
Les bons réflexes :
- Jouez la carte “recommandation” à fond : mettez en avant le nom du référent pour crédibiliser instantanément votre message.
- Soyez chirurgical : pourquoi vous contactez cette personne, ce que vous apportez, en deux lignes max.
- Proposez un échange sans friction : “10 minutes cette semaine”, c’est engageant sans pression.
Ce genre d’intro est une porte grande ouverte. À vous de passer avec un message clair, concis et sans bavure.
Objet : Recommandé par [Nom de la personne]
Message :
Bonjour [Prénom],
[Nom] m’a conseillé de vous contacter à propos de [enjeu/produit/contexte].
Je pense pouvoir vous aider sur [point clé identifié].
Si vous avez 10 min cette semaine, je peux vous expliquer rapidement comment.
Bonne journée,
[Signature]
3. Le prospect vous a demandé de revenir plus tard
C’est un « oui » différé, pas un « non ». Si on vous a dit “revenez vers moi dans 2 mois”, votre rôle, c’est de ne pas rater le coche. L’élan est là, il faut juste le relancer au bon moment, sans repartir de zéro.
Les bons réflexes :
- Montrez que vous respectez le timing : “Je reviens comme convenu” = preuve de sérieux + suivi pro.
- Rebranchez sans redémarrer de zéro : reprenez là où vous en étiez sans réexpliquer toute votre proposition.
- Orientez vers la prochaine étape : reprise de contact, call de validation, démo express.
Le “plus tard” est arrivé. Ce que vous jouez ici, c’est votre capacité à être fiable, sans être insistant.
Objet : On reprend la discussion ?
Message :
Bonjour [Prénom],
Lors de notre échange en [mois], vous m’aviez proposé de revenir vers vous courant [mois actuel].
Je me permets donc de relancer à propos de [projet/proposition].
Avez-vous quelques minutes cette semaine pour faire le point ?
À dispo si besoin.
[Signature]
4. Vous faites suite à une rencontre lors d’un événement
Après un salon ou un afterwork, votre interlocuteur a rencontré des dizaines de personnes. Il faut lui rafraîchir la mémoire et capitaliser sur le bon feeling. Le but : transformer l’échange informel en vrai rendez-vous.
Les bons réflexes :
- Rappelez le lieu + le sujet sans blabla : “On a parlé de [enjeu] à [salon X]”.
- Montrez que vous avez bossé le sujet : apportez une première idée ou piste, même simple.
- Proposez un point court pour creuser : “15 min pour avancer ?”
C’est le moment de transformer un échange sympa en opportunité sérieuse. Surtout ne laissez pas retomber l’élan.
Objet : Suite à notre échange à [nom de l’événement]
Message :
Bonjour [Prénom],
Ravi d’avoir échangé avec vous à [événement] à propos de [sujet évoqué].
Depuis, j’ai réfléchi à quelques pistes sur [enjeu identifié].
Si vous êtes partant, je vous propose un rapide point pour en discuter.
À dispo mardi ou jeudi prochain.
[Signature]
5. Vous relancez après un appel ou une réunion
La relance post-call, c’est le moment décisif. C’est là que vous montrez que vous avez compris le besoin — et que vous êtes prêt à avancer. Ne perdez pas l’élan. Soyez synthétique, ciblé, pro.
Les bons réflexes :
- Commencez par valoriser l’échange : “Merci pour votre temps” (mais pas générique).
- Récap concret et utile : 2-3 phrases max sur ce qui a été compris, retenu, visé.
- Proposez un next step net : doc, créneau, lien de démo, bref, un pas en avant.
Vous avez capté un besoin, montrez que vous l’avez compris. Et donnez un pas suivant simple à enclencher.
Objet : Merci pour votre temps
Message :
Bonjour [Prénom],
Merci pour votre temps ce matin.
Pour résumer : vous cherchez [résumé du besoin] et vous souhaitez [objectif visé].
Ci-joint un document qui vous donnera un aperçu concret de ce qu’on peut faire ensemble.
Je reste dispo pour en reparler quand vous le souhaitez.
[Signature]
6. Vous utilisez un levier (comportement, intérêt produit…)
C’est la relance intelligente. Vous avez repéré un signal fort (visite du site, clic sur une fiche produit, ouverture multiple d’un mail…) : servez-vous-en. Le but : montrer que vous êtes attentif — sans être intrusif.
Les bons réflexes :
- Mentionnez le signal sans fliquer : “J’ai vu que vous vous êtes intéressé à…” (pas de ton Big Brother).
- Créez une passerelle vers un échange : “On peut en discuter pour voir si ça colle à vos enjeux ?”
- Proposez une action claire, rapide, utile : 15 min de call, ou un accès rapide à un contenu ciblé.
Vous avez un signal fort. C’est le bon prétexte pour proposer un échange à valeur ajoutée, sans être intrusif.
Objet : Intéressé par [nom du produit] ?
Message :
Bonjour [Prénom],
J’ai remarqué que vous avez consulté à plusieurs reprises notre page dédiée à [nom de la solution].
Si le sujet vous intéresse, je serais ravi de répondre à vos questions ou de vous montrer comment [bénéfice clé].
Une dispo cette semaine pour un échange rapide ?
À bientôt,
[Signature]
7. Vous relancez à froid (aucun contact préalable)
C’est le scénario le plus délicat. Vous partez de zéro. Il faut donc aller droit au but, capter l’attention en 10 secondes, et donner envie de répondre. Le tout sans tomber dans les travers du mail de prospection cliché.
Les bons réflexes :
- Attaquez avec un pitch ultra clair : qui vous êtes, ce que vous faites, pour qui — en 2 phrases.
- Ciblez la fonction, pas juste le nom : “Je me dis que, vu votre rôle, ce sujet pourrait vous parler…”
- Posez une question engageante + option de redirection : “Est-ce que c’est vous le bon contact ?”
Vous n’avez pas d’historique ? Alors chaque mot compte. Votre intro doit créer de l’attention, sans posture commerciale agressive.
Objet : Une solution pour [problématique ciblée]
Message :
Bonjour [Prénom],
Je m’appelle [Votre prénom], je travaille chez [Entreprise], où l’on aide [cible] à [bénéfice concret].
En voyant votre rôle chez [Nom de l’entreprise], je me suis dit que ça pourrait vous parler.
Seriez-vous ouvert à un court échange pour en discuter ?
Et si ce n’est pas dans votre périmètre, vers qui devrais-je me tourner ?
Bien à vous,
[Signature]
IA et relance pro : aide ou piège ?
L’intelligence artificielle a bouleversé la façon dont on pense, rédige et envoie des mails de relance. Bonne nouvelle : elle peut vraiment vous faire gagner du temps. Mauvaise nouvelle : mal utilisée, elle peut aussi vous desservir.
Générer des accroches pertinentes, proposer des formulations convaincantes, personnaliser automatiquement en fonction des données CRM. En clair : elle vous évite la page blanche et vous aide à scaler sans tout automatiser.
Le lien humain. Un mail trop générique ou une relance trop “parfaite” sentira vite le robot. Et ça, vos prospects le détectent.
La bonne approche ? L’IA comme assistant, pas comme pilote. Utilisez-la pour accélérer la rédaction, affiner le ton, proposer des variantes. Mais gardez la main sur le message final. La relance reste un exercice de finesse, pas un copier-coller.
6 conseils pour réussir ses relances (sans passer pour un spammeur)
Un mail de relance, ça peut faire toute la différence — ou ruiner la première impression. Mal calibré, il tombe à plat. Bien pensé, il rouvre une porte qu’on croyait fermée. Voici les bons réflexes pour relancer sans lasser.
Ne relancez jamais dans le vide
Pas de relance sans contexte. S’il n’y a eu ni échange, ni clic, ni ouverture récente, le mail sera perçu comme hors-sol. Appuyez-vous sur un signal précis : un téléchargement, une visite sur la page “tarifs”, un message resté sans suite. La pertinence, c’est ce qui évite la corbeille directe.
Soignez l’objet (vraiment)
80 % de vos chances se jouent ici. Évitez le flou artistique. Optez pour des formulations nettes : “Suite à notre échange de mardi”, “Question rapide sur [nom de l’entreprise]”, “Relance – devis en attente”. Bannissez les objets trop génériques ou qui sonnent comme des newsletters automatisées.
Allez à l’essentiel
Pas de blabla. Le destinataire doit comprendre en 5 secondes ce que vous lui voulez. Une idée, un message, une action. N’essayez pas de tout dire en une fois. Gardez le reste pour le call.
Personnalisez avec justesse
Utiliser le prénom, c’est la base. Aller au-delà, c’est ce qui change tout. Une référence à une discussion, une problématique identifiée, une actu de son entreprise — c’est ce qui montre que vous n’avez pas juste cliqué sur “envoyer à tous”.
Dosez vos relances
Ni trop vite, ni trop tard. Un bon rythme : J+2, puis J+6, puis J+12. Et stop après 3 ou 4 tentatives. Mieux vaut un silence élégant qu’un acharnement mal perçu.
Proposez une action claire
Un call de 10 minutes, un retour rapide sur une proposition, un simple “intéressé ou pas” : votre relance doit servir à avancer. Si elle laisse le destinataire sans consigne, elle n’aura servi à rien.
Bien relancer, ça change tout
Un bon mail de relance ne force rien. Il tombe juste au bon moment, avec le bon ton, et une intention claire.
Ce n’est pas une pression. C’est un rappel utile. Une ouverture. Un petit “hello” bien placé qui peut tout débloquer.
Dans 90 % des cas, c’est ça qui fait la différence entre un contact qui s’éteint… et une opportunité qui s’active.
Alors testez, affinez, ajustez. Inspirez-vous des scénarios vus plus haut, adaptez-les à vos mots, à votre marché, à vos interlocuteurs.
Et souvenez-vous : la relance parfaite, c’est celle qui donne envie de répondre.
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